Il a, néanmoins, affirmé avoir formulé une demande d'inscription de 400.000 unités AADL au gouvernement pour le prochain quinquennat, vu que c'est la meilleure formule pour les Algériens. « Le lancement d'un tel programme est une opération extrêmement sensible. On ne peut pas passer à l'AADL 3 alors que nous n'avons pas encore terminé AADL 2 », a précisé, jeudi, le ministre lors d'une conférence de presse à l'issue des travaux d'évaluation semestrielle de son secteur. « Un nouveau programme de logements AADL aura certainement lieu mais après avoir satisfait les demandes en cours », a-t-il expliqué. A propos des lenteurs constatées dans l'envoi des ordres de versement aux souscripteurs de l'AADL 2, le ministre a indiqué que cette situation est due à un problème de moyens mis en place par l'AADL. « Nous allons étudier la possibilité d'opérer des recrutements saisonniers pour accélérer le rythme de traitement des dossiers », a-t-il promis, soulignant la responsabilité de certains souscripteurs qui « donnent des adresses erronées ou ne respectent pas les rendez-vous donnés par l'ADDL ». Tebboune a tenu à rassurer l'ensemble des souscripteurs en affirmant que « tous ceux qui se sont inscrits auront leurs logements », du fait que « tous les programmes de logements sont en train d'être lancés » et que « les erreurs matérielles enregistrées lors de l'enregistrement n'enlèvent pas le droit du citoyen au logement ». Interrogé sur le problème du foncier au niveau de la capitale, le ministre avoue qu'il est effectivement « crucial » vu la consistance des projets décidés, à savoir 90.000 unités pour l'AADL en plus du LPP et des autres formules. La principale contrainte constatée est le transfert de foncier. Il a annoncé, à ce propos, « la révision de la procédure de transfert ». Plusieurs procédures révisées La restructuration des SGP touchera aussi le secteur de l'habitat qui dispose de deux SGP et de 27 entreprises, « incapables de réaliser 2.000 logements par an », a commenté le ministre. Ainsi, outre la création d'un groupement national de l'urbanisme, le ministère prévoit la création de 5 EPE autonomes à Ouargla, Bechar, Constantine, Alger et Oran, dotées de tous les équipements et matériels afin d'augmenter leurs capacités de réalisation à 10.000 logements par an. Tebboune a également annoncé la création d'un instrument national de logement social, en remplacement des OPGI dont la gestion est fortement déplorée. Il a rappelé, lors de son allocution, les objectifs tracés par le gouvernement dans le secteur de l'habitat, à savoir « le lancement de tous les projets au deuxième semestre de l'année en cours, la réception de 85% des logements réalisés et l'éradication définitive des bidonvilles fin 2015 ou au plus tard début 2016 ». Il est question, globalement, de la résolution de la crise du logement fin 2018, qui passe aussi par l'encouragement de l'auto-construction à travers l'attribution des lots de terrain aux citoyens, notamment dans les Hauts-Plateaux et le Sud. A ce titre, 350.000 à 400.000 lots vont être distribués durant les deux prochaines années. Des facilitations ont été également annoncées pour alléger l'octroi des permis de construire dont le délai passera désormais à 20 jours.