Les souscripteurs de 2001-2002 au programme de logement de location-vente de l'AADL (Agence nationale de l'amélioration et du développement du logement) et dont les revenus sont supérieurs à 108 000 DA et inférieurs à 216 000 DA sont «automatiquement transférés» vers la formule du Logement promotionnel public (LPP), indique lundi un communiqué de l'agence. Entre l'AADL et le LPP (logement public promotionnel), les souscripteurs de 2001 et de 2002 sont à la croisée des chemins. Douze ans après le lancement de la formule, les souscripteurs AADL dont le salaire dépasse les 108 000 DA, soit six fois le salaire national minimum garanti (SNMG), n'ouvrent plus droit à un logement AADL. Bon nombre de ces derniers ne répondant plus aux nouvelles conditions d'éligibilité au programme ADDL sont appelés à se réinscrire dans le LPP, mais «leurs dossiers ne sont ni transférés automatiquement ni ne seront traités en priorité», selon les affirmations du premier responsable du secteur de l'habitat. «Ils (les souscripteurs) n'ont qu'à prendre leurs dossiers et partir se réinscrire dans le LPP. C'est aussi simple que ça et je ne vois pas en quoi cela les gêne. S'ils ne sont pas éligibles à la formule AADL, on leur a ouvert un autre créneau et on ne leur a pas dit qu'ils n'ont droit à rien», a tonné Abdelmadjid Tebboune au micro de la Chaîne III de la Radio nationale. Par cette décision, le ministre vient de jeter un pavé dans la mare. Après douze ans d'attente, retour à la case départ. Et comme il fallait s'y attendre, certains souscripteurs interrogés par le journaliste de la Chaîne III n'ont pas mâché leurs mots. Ils se sentent «complètement perdus» et s'estiment «lésés» si jamais cette décision venait à être appliquée. «Je suis un souscripteur 2002. J'ai refait un nouveau dossier LPP, mais sans suite. Suis-je au LPP, suis-je à l'AADL ? C'est une chose que j'ignore», a témoigné l'un d'entre eux. L'Entreprise nationale de la promotion immobilière (ENPI) prendra en charge les dossiers de ces souscripteurs ayant déjà actualisé leurs dossiers, explique le communiqué, qui souligne que cette catégorie de souscripteurs «sont inéligibles à la formule de location-vente, selon les dispositions du décret exécutif n°12-432 du 25 décembre 2012».