Nouri al-Maliki , le Premier ministre irakien, a ordonné aux forces aériennes d'apporter leur soutien aux peshmergas kurdes qui combattent les djihadistes de l'Etat islamique, qui ont proclamé un califat à cheval entre l'Irak et la Syrie. Ces derniers ont obtenu ces derniers jours de nouvelles conquêtes. Ils auraient atteint le triangle entre la Turquie, la Syrie et l'Irak. A l'ouest de Mossoul, la deuxième ville d'Irak devenue de facto la « capitale » du nouveau califat proclamé fin juin, l'EI s'est emparé dimanche de Wana, Sinjar et Zoumar, trois localités jusque-là contrôlées par les peshmergas, et du gisement pétrolier d'Aïn Zalah. L'EI menace le barrage de Mossoul, le plus grand du pays. Les Américains, qui ont été sollicités, début juillet, par une délégation du Kurdistan pour leur fournir des armes sophistiquées qui leur permettraient de repousser les « djihadistes », vont-ils répondre par l'affirmative ? « Une tragédie humanitaire est en train de se dérouler à Sinjar », a déclaré l'émissaire de l'ONU en Irak, Nickolay Mladenov. Des milliers de personnes, dont beaucoup appartenant aux minorités yazidie et turcomane, sont en danger de mort après avoir fui les djihadistes.