Bonne nouvelle pour les citoyens nés en Algérie résidant à l'étranger. Le délai de retrait de l'acte de naissance S12 pour l'établissement du passeport biométrique a été pratiquement réduit à une minute. C'est ce qu'a annoncé, hier, à Alger le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locale, Tayeb Belaïz, qui s'est exprimé lors de l'inauguration, en présence du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, de la connexion du registre national d'état civil automatisé. En effet, il suffira désormais au citoyen de faire sa demande sur le site web du ministère de l'Intérieur et de se présenter ensuite au siège de son consulat de résidence pour le retirer. Le demandeur peut également se présenter en personne au siège de son consulat où un agent est à sa disposition pour effectuer l'opération en « un temps record ». Pour le ministre, cette opération s'inscrit dans le cadre de l'application des instructions du président de la République, relatives à la lutte contre la bureaucratie. Belaïz a rappelé, dans ce sens, les mesures prises par son département tendant à l'allégement des procédures et des délais administratifs. Il cite, entre autres, l'introduction de l'outil informatique qui a pour effet de moderniser les services d'état civil. « Notre ambition est d'offrir aux citoyens un service public de qualité avec moins de tracas bureaucratiques », a déclaré le ministre. Pour sa part, Ramtane Lamamra s'est félicité de cette action qui exprime une « volonté sans faille » des autorités à mettre en place une administration proche du citoyen. Le chef de la diplomatie algérienne soutient que cette nouvelle mesure réduira les lenteurs administratives dans l'octroi des documents administratifs à nos compatriotes à l'étranger. Par le passé, le citoyen résidant à l'étranger devait faire transiter sa demande de retrait d'un acte de naissance par le ministère des Affaires étrangers qui la transmettait au ministère de l'Intérieur, ensuite aux wilayas, lesquelles le remettaient enfin aux communes. L'acte rédigé était réacheminé par la même voie jusqu'au consulat ou représentation diplomatique du lieu de résidence du citoyen. Conséquence, le document est délivré plusieurs mois après. Pour remédier à cette lenteur, le ministère de l'Intérieur a décidé de relier, depuis le 25 mai dernier, le ministère des Affaires étrangères au registre national d'état civil automatisé de façon à ce que le demandeur puisse récupérer son document auprès du son consulat au maximum dans les deux semaines qui suivent la demande. Numéro d'identification national, un objectif Le ministère de l'Intérieur ne compte pas s'arrêter là. La prochaine étape sera consacrée « à la délivrance des actes de naissance appelées 12 normal selon le même principe », a fait savoir Belaïz. Et d'ajouter que l'opération de modernisation du registre d'état-civil connaîtra la fin de ce mois une autre nouveauté, à savoir la délivrance des actes de décès et de mariage selon la forme automatisée. Reste que l'objectif à atteindre, annonce le premier responsable du secteur, est d'arriver à l'établissement d'un numéro d'identification national. Concernant la carte nationale biométrique, le ministre de l'Intérieur a souligné que le dossier est prêt et que ses services se pencheront sur la question une fois l'opération de généralisation du passeport biométrique terminée. Une date : au plus tard février 2015, s'engage Tayeb Belaïz. Deux centres pilotes pour la remise de cette carte, le premier à Alger et le second à Laghouat, sont en cours de réalisation. Une fois lancée, la carte nationale biométrique permettra à chaque citoyen d'avoir un numéro national qui le « délivrera » de la bureaucratie, promet encore Belaïz.