La décision du ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville de créer une « agence nationale de réhabilitation du bâti ancien » permettra de situer les responsabilités des uns et des autres pour ce qui est de l'opération de rénovation du vieux bâti. D'autant que cette structure sera dotée d'un texte juridique afin de fixer les conditions et les modalités d'intervention sur le vieux bâti. Le texte, qui devrait entrer en vigueur cette année ou début 2015, aura également pour objectif « d'améliorer les conditions d'hygiène et de salubrité des quartiers et des constructions dans le respect des normes ». Il ambitionne aussi « d'améliorer l'état des réseaux, des aménagements, des infrastructures urbaines et de rénover les quartiers touchés par la dégradation afin de les revaloriser ». Ainsi, il permettra de « rénover les façades par la restauration ou le remplacement des éléments dans le respect de l'architecture des constructions ». Selon le ministère, l'ensemble de ces actions « permettrait de donner une meilleure qualité de vie aux habitants à travers l'amélioration de leur cadre bâti tout en préservant l'aspect architectural et urbanistique initial ». L'Algérie recèle un patrimoine immobilier diversifié sur un double plan, géographique et architectural qui connaît une dégradation due aux aléas naturels, tels que les tremblements de terre, les inondations. S'ajoute aussi un autre aspect « non moins important » qui accentue la dégradation des immeubles, à savoir les transformations opérées par les habitants et les extensions.