Un accord de partenariat pour soutenir la cause palestinienne et venir en aide aux victimes de Ghaza a été signé hier par l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) et le Croissant-Rouge algérien (CRA). L'un de ses effets immédiats est l'ouverture d'un compte CCP pour recevoir les dons financiers. Cette démarche sera suivie par l'installation d'une commission nationale composée d'hommes d'affaires et de grossistes en alimentation générale dont la mission sera de collecter les produits alimentaires et les envoyer à Ghaza, soumise depuis des années à un terrible blocus. C'est ce qu'a annoncé Souilah, le porte-parole de l'UGCAA, lors d'une conférence de presse tenue hier au siège de son institution. Selon lui, « les commerçants détaillants des 1.450 communes du pays sont invités à faire un don en faveur des victimes de Ghaza ». « A cet effet, des dépliants et des affiches de sensibilisation, sur lesquels sera noté le numéro de compte CCP, seront distribués très prochainement », a-t-il expliqué. Présente à cette rencontre, Saïda Benhabylès, présidente du Croissant-Rouge algérien, a indiqué que « cette signature se veut un espace pour tous ceux qui font dans l'humanitaire ». « Le rôle du CRA vient compléter les efforts consentis par l'Etat en termes de solidarité », a-t-elle ajouté. Selon elle, « la société civile, conformément aux instructions et au programme tracé dans le cadre des aides destinées aux Palestiniens, a un rôle à jouer ». Cette collaboration avec l'UGCAA s'inscrit dans le long terme. « La solidarité conjoncturelle doit être dépassée », dira-t-elle. « Certes, le drame palestinien nous touche mais la convention signée a des incidences sur la solidarité nationale, l'accompagnement et le soutien y compris envers la population subsaharienne », a-t-elle ajouté. « Nous sommes solidaires avec tous les peuples qui luttent pour leur autodétermination », a-t-elle rappelé. Selon Mme Benhabylès, l'opération de collecte de dons financiers ou alimentaires est une action spontanée. « Les Palestiniens ont un besoin urgent en médicaments », a-t-elle enfin fait remarquer. « Le président du Croissant-Rouge palestinien a, lors de notre dernière rencontre, précisé que mis à part les décès enregistrés suite aux bombardements, beaucoup de Palestiniens décèdent suite à des maladies tel le cancer », a-t-elle affirmé. Un appel a été lancé pour allonger la liste de médicaments et l'envoi de psychologues. Environ 5.000 Palestiniens traumatisés sont en attente de prise en charge.
