Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a reçu, hier, à Alger, le président du mouvement tunisien Ennahda, Rached El Ghanouchi. L'audience s'est déroulée en présence du président de l'Assemblée populaire nationale, Mohamed-Larbi Ould-Khelifa, du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et du ministre d'Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia. « L'entretien a été une occasion pour discuter avec le président Bouteflika sur la situation dans notre région et les défis auxquels elle fait face, notamment ceux liés aux interventions étrangères et leurs conséquences sur la région tout entière », a indiqué El Ghanouchi dans une déclaration à la presse au terme de l'audience. Il a ajouté avoir échangé les vues avec le président de la République et écouté ses conseils sur nombre de questions liées à la situation particulière prévalant actuellement dans les régions du Machreq et du Maghreb, notamment en Libye. La condamnation de l'intervention étrangère pour le règlement de la crise politique et sécuritaire que traverse la région a constitué un « point de convergence » des deux parties, a poursuivi El Ghanouchi, affirmant le souci des deux parties que la résolution des problèmes de la région repose sur « le principe de concertation et de dialogue entre ses enfants ». Estimant que l'intervention étrangère constitue un problème et non une solution, El Ghanouchi a souligné que la véritable solution réside dans la « politique consensuelle et le dialogue national entre les différents courants politiques ». Par ailleurs, El Ghanouchi a saisi sa rencontre avec le président Bouteflika pour lui présenter ses félicitations à l'occasion de sa réélection à la tête de la présidence de la République algérienne lors de la présidentielle d'avril dernier.