La propagation de la violence dans les stades d'Algérie est due à une forme de « laxisme » qui ne sanctionne pas les joueurs, entraîneurs, dirigeants et supporters réfractaires de « manière suffisamment sévère » pour les dissuader de récidiver, a estimé, hier, le ministre de la Communication, Hamid Grine. « Quand dépassement il y a, il faut que la sanction soit exemplaire. Et quand la faute est vraiment grave, je pense qu'on doit éviter toute forme d'indulgence ou de compassion. La sanction doit être ferme et rigoureuse », a-t-il préconisé, hier, sur les ondes de Radio internationale Algérie. Grine a tenu également à attirer l'attention sur les différents aspects de la violence qui, selon lui, ne sont pas uniquement d'ordre physique, mais également psychologique ou autre. « Le plus souvent, c'est la violence physique qui attire l'attention, car elle est visible. Mais il existe d'autres types de violence, moins apparents mais tout aussi horribles, et contre lesquels on doit également lutter », selon le ministre. Ce dernier a insisté également sur le dialogue et les bienfaits qu'il peut apporter dans la perspective de lutter durablement contre le phénomène croissant de la violence car, selon lui, « la violence peut également résulter du fait qu'il n'y a pas de communication entre les gens ». Le ministre a profité de l'occasion pour dénoncer une nouvelle fois l'incident tragique survenu il y a une semaine au stade de Tizi Ouzou et qui a coûté la vie à l'attaquant camerounais de la JS Kabylie, Albert Ebossé. Hamid Grine a renouvelé ses sincères condoléances à la famille du joueur, en espérant que « les stades d'Algérie ne connaissent plus jamais un tel drame à l'avenir ».