Le patio interne du siège de l'APC de Hadjout, qui fait office d'espace d'attente devant les guichets du service de l'état civil, a été hier assailli de monde. « Depuis la semaine dernière, on n'a aucune minute de libre. De l'ouverture des guichets jusqu'à leur fermeture, on n'arrête pas d'établir des documents », informe une préposée au guichet. Toutes les chaises dont dispose l'espace en question sont occupées. Devant les guichets, des dizaines d'administrés font la chaîne dans l'espoir de se faire délivrer le plus rapidement possible le document demandé. « Cela fait une heure que je poirote ici, sans parvenir aux guichets. De nombreuses personnes ne respectent pas la queue, particulièrement les élèves qui préparent le dossier d'inscription », s'insurge un sexagénaire. Avant que son ami ne lui emboîte le pas : « Les machines délivrant les tickets sont en panne. A défaut, les gens essayent de leur mieux de s'organiser afin d'éviter au maximum l'anarchie. Et encore ce n'est pas gagné. » Un autre fonctionnaire de l'APC nous a confié qu'ils interviennent souvent pour organiser la chaîne devant les guichets. « Bien qu'on reçoive ces derniers jours de nombreux citoyens, on essaye constamment d'orienter et de conseiller les demandeurs de documents d'état civil pour éviter les perturbations. Fort heureusement, les citoyens sont généralement réceptifs et s'organisent en conséquence », a-t-il constaté. « Je préfère mieux me rendre à l'APC de Meurad pour me faire faire mes extraits de naissance. J'espère que là-bas il n'y a pas beaucoup de monde comme c'est le cas ici », se résigne Sid-Ahmed de Hadjout. Et d'ajouter : « Il faut attendre jusqu'après la rentrée scolaire pour que la pression devant les guichets tombe. En attendant, il faut prendre son mal en patience. »