« La réussite de la rentrée scolaire est l'affaire de tous », a estimé la ministre de l'Education en présence de responsables de syndicats du secteur et deux associations de parents d'élèves. Le choix de la commune d'El Ateuf n'est pas fortuit. Ici les communautés mozabite et chaâmbie cohabitent parfaitement depuis 1.000 ans. Sous le slogan « l'unité nationale, un legs à préserver », la ministre a entamé la visite de plusieurs établissements scolaires de la wilaya. L'un des objectifs du ministère de l'Education est d'inculquer à travers le cursus scolaire la notion du pardon et la notion de citoyenneté. D'ailleurs, avant d'annoncer l'ouverture solennelle de la rentrée scolaire, Benghebrit a assisté à un cours sur l'unité nationale dans lequel l'enseignant a évoqué le rôle d'un martyr natif de la région des Aurès, venu à Ghardaïa pour combattre l'ennemi colonial. Dans son intervention, la ministre a affirmé que cette année sera celle de la réussite grâce aux efforts des uns et des autres pour donner une nouvelle dynamique au secteur. « C'est une occasion pour chaque acteur de participer à l'amélioration du secteur éducatif dans le cadre du programme de la réforme entamé en 2003 tout en misant sur la gestion participative où chacun joue son rôle dans le respect mutuel », a-t-elle précisé. Pour Mme Benghebrit, « l'école algérienne mène un combat sur plusieurs fronts pour contrer les phénomènes du redoublement des élèves, de la violence dans les écoles, du faible niveau de l'enseignant et du retard dans le domaine des nouvelles technologies ». Aussi, a-t-elle rappelé que dans le cadre du plan quinquennal 2014-2019, plusieurs décisions ont été prises pour permettre au secteur de l'éducation de réaliser un grand pas en matière pédagogique. « Nous allons travailler pour prendre en charge les revendications sociales à travers l'éradication des disparités entre les wilayas, la garantie d'une éducation aux enfants aux besoins spécifiques, le développement du sens de la créativité chez l'enfant par la lecture, le théâtre, le cinéma et l'encouragement de l'activité sportive au sein des établissements scolaires », a expliqué la ministre qui prévoit également la reprise des cours sur les chaînes de télévision ainsi que de l'émission inter-lycées. Elle a annoncé également la modernisation du secteur de l'éducation par l'introduction des technologies de l'information et de la communication et surtout la participation des associations des parents d'élèves et des partenaires sociaux au développement du secteur. La lecture, l'écriture, le calcul et la maîtrise des langues étrangères sont les principaux objectifs du département de Mme Benghebrit. « Faisons de l'école algérienne une école de réussite, du pardon et de fierté pour nos enfants », a conclu la ministre. Dans un point de presse, Mme Benghebrit a évoqué le cas des établissements scolaires de la ville de Ghardaïa qui n'ont pas ouvert leurs portes du fait que les parents d'élèves de la communauté mozabite refusent que leurs enfants rejoignent les écoles où enseignent des Chaâmbis. Devant cette situation, la ministre a affirmé que « personne ne peut priver les enfants de l'école car c'est un acquis constitutionnel ». Durant sa visite, Mme Benghebrit s'est rendue dans plusieurs établissements scolaires, dont celui de la nouvelle ville (Oued Nechou) érigé après les inondations de 2008. Dans ce quartier qui abrite près de 25.000 âmes, des élèves suivent les cours dans les chalets. La ministre a ensuite rallié Metlili pour y inspecter de nouvelles infrastructures.