De hauts responsables de la Défense des pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont débattu, hier, dans la capitale ghanéenne, Accra, des questions de sécurité dans la région, notamment la menace que font peser les insurgés islamistes de Boko Haram sur la stabilité régionale. Dans leur berceau, au nord du Nigeria, les combattants de Boko Haram continuent de sévir. Après la prise de Bama la semaine dernière, ils encerclent et menacent d'attaquer Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno, frontalier du Cameroun, et essayent même de s'introduire dans ce pays. Mais l'armée camerounaise leur fait face. Elle a infligé un « cinglant revers » à Boko Haram en tuant « plus d'une centaine » de ses combattants qui ont tiré deux obus sur la localité de Fotokol, a indiqué, lundi dernier, le porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, dans un communiqué, précisant que « la puissance de la riposte camerounaise à cette attaque a été telle que les terroristes de Boko Haram ont dû reculer leurs positions à environ 7 km de la ville frontalière de Gamboru, à l'intérieur du territoire nigérian ». Seul un pont sépare la ville camerounaise de Fotokol de la localité nigériane de Gamboru, dont les combattants islamistes se sont emparés le 28 août dernier. Tout comme sa pâle copie de l'EI, la menace de Boko Haram impose une riposte régionale et internationale pour combattre le terrorisme.