L'orchestre à cordes du conservatoire de Lyon (France), l'orchestre symphonique tunisien et un trio italien ont animé la troisième soirée du festival de la musique symphonique. Premier à apparaître sur scène le trio italien, représenté par Maria Teresa Strappati à la clarinette, Anna Caterina Cornacchini, cantatrice à la voix soprane et Marco Flumeri au piano, qui a interprété une dizaine de pièces dont celles de Giacomo Puccini, Giuseppe Verdi (avec trois extraits de la « Traviata ») et Gioachino Rossini, dans des versions réarrangées. Le trio a exécuté son programme dans la joie et le plaisir de transmettre de la douceur et de la magie de la musique universelle à un public homogène, venu en nombre apprécier le jeu des instrumentistes marqué par la maîtrise et la rigueur académique. L'orchestre français à cordes du conservatoire de Lyon, comptant seize jeunes musiciens dirigés par Alain Jacquon, a, par la suite, présenté des œuvres de Wolfgang Amadeus Mozart, Claude Debussy, Gustav Mahler et Benjamin Britten. Les douze violonistes, dont neuf au premier pupitre et trois altistes, les deux violoncellistes, le contrebassiste et la harpiste ont reproduit le génie et la pureté des grands compositeurs universels, dans leursconceptions mélodiques aux aspects évidents et parfaits. Sous la direction de Hafedh Makni, l'orchestre symphonique tunisien présent avec une quarantaine de musiciens dont Bassem Makni au piano, est intervenu en dernier, exécutant un programme ambitieux, comprenant des pièces d'Edward Elgar, Edvar Grieg, J. Ayad et Mohamed Makni avec « Suite arabe ». Dans un jeu imprégné de délicatesse et de sobriété, l'ensemble tunisien, usant des percussions arabes ainsi que du quart de ton qui caractérise les musiques orientales, a généré de belles émotions alliant la romance à la gaîté du coeur et à la joie de vivre. Durant près de deux heures de temps, les différentes formations ont livré des prestations pleines, de haute qualité, faisant montre de maîtrise technique et de belles envolées phrastiques, sur un support harmonique où le contrepoint (superposition décalée d'une ou plusieurs mélodies à l'air principal) a prévalu. Le jeu entre les musiciens est souligné par d'éloquentes bribes de mise en scène. L'ambiance était agréable. A l'évidence, le partage est complet. Pour l'ensemble des musiciens interrogés, les partitions sont riches et exaltantes, jamais faciles mais cependant un vrai cadeau qui les ravit.