La « french touch » ne se limite pas uniquement dans la musique electronica ou autre technoïde. Elle se distingue aussi dans celle classique. Et pour cause ! L'Orchestre à cordes du Conservatoire de Lyon l'a prouvé lors d'un concert, lundi soir à Alger. Ils sont jeunes. Ils ont la beauté du diable. Ils ont du talent à revendre. Car se sont les enfants « spirituels » de Vivaldi ou encore Paganini. Ce ne sont autres que les musiciens de l'Orchestre à cordes du Conservatoire de Lyon. La formation s'est produite lundi soir, à l'auditorium du Centre culturel de la radio, Aïssa Messaoudi, et ce, sous les auspices de l'Institut français d'Alger et la Radio algérienne. Aussi, l'Orchestre à cordes, ayant mangé du « Lyon », a offert un concert magistral, sans flagornerie aucune. Un concert live, vivant quoi ! Les maîtres mots sont : énergie, vitalité, dextérité et grande mélomanie. Cet ensemble évolue avec 17 musiciens. Huit violons ( deux altos), trois violoncelles et une contrebasse.
Chœurs de Lyon
Son répertoire ? Samuel Barber ( Adagio pour cordes opus 11), Benjamin Britten ( Variations sur un thème de Frank Bridge-opus 10), Dimitri Chostakovitch ( Symphonie de chambre opus 110a-6eSuatuor à cordes), Edvard Grieg (Suite Holberg opus 40), Felix Mendelssohn (Sinfonia pour cordes n°10 en si mineur), Gioacchino Rossini ( Introduction, thème et variations sur la Dona del Lago), Piotr Illich Tchaikovski (Sérénade pour cordes en ut majeur opus 48) ou encore les Quatre Saisons d'Antonio Vivaldi. Dans une bonne intelligence orchestrale et chorale, les instrumentistes filent du bon son allant crescendo. A l'unisson, sans fausses notes ! Au contraire ! Tantôt éloquentes tantôt graves tantôt piquées, pincées ou encore crissées. Une partition aérienne exhibée surtout par les treize archets où les deux altos avaient leur « solo » de gloire. Une prestation ayant valu à l'orchestre une standing ovation. Un caution expressive des mélomanes algérois. Un « effet gag » a émaillé le concert. Une sonnerie anachronique d'un cellulaire. L'instrumental de Non, je n'ai pas changé de Julio Iglésias. Autre « ton » autre mœurs.
Concerts de l'Orchestre à cordes du Conservatoire de Lyon *Palais de la culture de Skikda Jeudi 8 novembre 2012 *Vendredi 9 novembre 2012 Hôtel Sabri à Annaba, à 18h