La dynamisation de la Bourse d'Alger passe, entre autres, par la formation des chargés de clientèle censés se rapprocher des émetteurs d'actions et des investisseurs, a indiqué, hier, à Alger le chef de cabinet du ministère des Finances, Farid Tiaiba. « Il y a des formations des chargés de clientèle dans les banques (en tant qu'intermédiaire en opérations de Bourse, ndlr) pour prendre en charge l'activité de conseil auprès des investisseurs et des émetteurs », a indiqué ce responsable lors du premier colloque du conseil scientifique de la Commission de surveillance des opérations de Bourse (Cosob). Il a précisé que la formation est un axe inscrit parmi les actions destinées aux professionnels du marché pour hisser leur qualification au niveau des standards internationaux. « Cette initiative du conseil scientifique de la Cosob va participer à la dynamisation du marché, ce qu'on attend depuis longtemps pour développer la place financière afin d'approfondir la réforme du secteur financier à propos de laquelle des actions ont déjà été entreprises », a-t-il souligné. Le secrétaire général du ministère a souligné que de nombreuses questions doivent retenir l'attention des participants au colloque dont celle de l'ouverture du capital par le biais de la Bourse pour offrir des opportunités de financement autres que l'autofinancement et le financement bancaire. Selon lui, il s'agit aussi de mettre des produits financiers sur le marché afin de contribuer à mobiliser l'épargne. L'objectif est d'encourager la transparence des entreprises et d'améliorer leur gouvernance selon les normes édictées par la Cosob, selon ce responsable. Pour Tiaiba, les entreprises cotées ont des obligations de diffusion régulière des informations. C'est pour toutes ces raisons que ce responsable indique que « ce colloque s'inscrit dans la logique des pouvoirs publics ». Quant au président de la Commission de surveillance des opérations de Bourse, Abdelhakim Berrah, il a confirmé que le ministère des Finances vise à dynamiser le marché. Pour cela, il pense que « les entreprises publiques doivent ouvrir leur capital par le biais de la Bourse afin que les entreprises privées puissent suivre le même exemple plus tard ». Il a cité l'exemple de l'opérateur public de téléphonie mobile Mobilis en expliquant que les responsables de cette entreprise ont déjà expliqué qu'ils sont en train de préparer leur introduction en Bourse. Les autres entreprises publiques devant être cotées en Bourse sont aussi en phase de préparation, a-t-il ajouté. Sid-Ali Boukrami, président du conseil scientifique de la Cosob, a indiqué que ce colloque intervient dans un contexte caractérisé par une dispersion de la reprise économique au niveau mondial, ce qui a des impacts sur l'économie algérienne, notamment en période de baisse du prix du baril du pétrole.