« Les deux victoires nous permettront de composter le billet pour la coupe d'Afrique 2015. Je suis conscient que notre mission s'annonce compliquée. L'équipe du Malawi n'est facile à manier à domicile et sur une pelouse synthétique. C'est un onze qui recèle de bons joueurs tel Kamwendo. Il faut qu'on arrive à mettre en application notre stratégie. Il ne faut pas être ambitieux au niveau du résultat seulement, mais également au niveau du jeu. Le Mali a eu des difficultés pour s'imposer face au Malawi. Pour ce qui est du terrain, je préfère jouer sur du synthétique que de jouer sur un terrain similaire à celui de l'Ethiopie ». Et d'ajouter : « avant chaque match, nous avons des appréhensions. Le Malawi a des statistiques très intéressantes devant son public. Seul le Ghana a pu damer le pion à cette sélection à Blantyre ». Concernant le choix des convoqués et notamment du onze rentrant, l'ex-coach de Lorient a affirmé qu'il alignera l'équipe la plus compétitive face au Malawi, en prenant en considération les conditions de jeu différentes sur une pelouse synthétique. « Hormis Guedioura qui a un déficit de compétition, la majorité des joueurs jouent régulièrement avec leurs clubs. Il y a une nette amélioration en matière de compétitivité par rapport au premier stage. Pour certains joueurs, ils sont en forme avec leurs clubs, notamment Brahimi étincelant avec Porto. Sa forme éblouissante sera un atout précieux pour son club et pour l'équipe nationale. Pour ce qui est des joueurs non convoqués, Chaouchi n'a pas été sélectionné vu le retour en force de Doukha. » « Une CAN en Algérie, ce serait génial » Interrogé sur la possibilité de voir l'Algérie organiser une coupe d'Afrique, Gourcuff a estimé que ce serait quelque chose de génial non seulement pour le public algérien, mais pour le football aussi. « Ce serait un événement qui fera énormément de bien au sport roi en Algérie. Le fait de l'organiser nous épargnera de jouer la phase éliminatoire ». Concernant l'exploit de l'Entente avec sa qualification en finale de la Champions league d'Afrique, Gourcuff a tenu à féliciter l'Aigle Noir. « Sétif a fait un parcours héroïque. Pour la non-convocation de ses joueurs, je pense qu'une sélection ne se fait pas en fonction des résultats d'un club durant une compétition continentale. Je serai présent durant le match retour de la finale. Et, j'espère convoquer un jour des joueurs de ce club ». « La balle est dans le camp de Fekir » Au sujet de l'étoile montante de Lyon Nabil Fekir, Gourcuff a fait savoir qu'il a eu un entretien avec lui au mois d'août. « On avait discuté sur sa situation. Il a été convoqué pour porter les couleurs de la France. Son choix reste personnel. S'il veut jouer pour l'Algérie, la balle est dans son camp ». Par ailleurs, le programme du stage et du départ pour Blantyre a été dévoilé. L'équipe nationale a effectué hier un galop d'entraînement à Beni Messous. Aujourd'hui, les Verts auront au menu un biquotidien. Le départ pour la capitale du Malawi est prévu demain en fin de matinée. Le retour se fera juste après la rencontre. Lundi, les coéquipiers de Slimani auront au menu deux séances d'entraînement, alors que mardi, l'entraînement aura lieu à huis clos. Difficile, mais pas impossible pour les joueurs Yacine Brahimi (FC Porto), Djamel Mesbah (Sampdoria), Mohamed-Amine Zemmamouche (USMA) ont répondu tour à tour aux questions des journalistes. Pour ce trio, la mission à Blantyre sera difficile, mais pas impossible. Pour Brahimi, le fait de jouer sur un terrain synthétique est un avantage pour l'adversaire. « Mais, cela ne nous empêchera pas d'aborder le match avec le même esprit de conquérant. Nous allons nous donner à fond pour décrocher une victoire. Pour mon parcours avec mon club, j'ai eu la chance de bien débuter. Pour ce qui de la comparaison avec Madjer, c'est un honneur pour moi de me comparer à un grand joueur infiniment respecté à Porto ». Pour sa part, Mesbah a souligné que l'équipe a de l'expérience et est habituée à décrocher des victoires à l'extérieur. « Le match sera difficile sur un terrain synthétique. Il y aura plus de chaleur que d'habitude mais cela ne doit pas constituer un handicap. Il faut jouer le jeu et ne pas trop penser à la pelouse. Pour nous, il ne s'agit aucunement d'une revanche. Il y a de cela quatre ans que nous avons perdu face au Malawi. Ce n'est pas le même contexte ni le même état d'esprit ». Zemmamouche, quant à lui, dira que « si le sélectionneur me fait confiance, je serai prêt à jouer mon rôle comme il se doit ».