Une gerbe de fleurs a été déposée devant la stèle érigée sur la place qui porte le nom du martyr au cours d'une cérémonie organisée en présence des moudjahidine de la région et des autorités civiles et militaires de la wilaya, à leur tête le wali, Hadjeri Derfouf. Combattant au courage et à l'audace exemplaires de la lutte de libération nationale, Ali Ammar (1930-1957) est principalement connu pour sa participation à la bataille d'Alger aux côtés de Hassiba Ben Bouali, Zohra Drif, Omar Yacef (dit Petit Omar) et Yacef Saâdi, alors chef de la zone autonome d'Alger (ZAA). En 1952, Ali Ammar est incarcéré à la prison de Damiette (Médéa) alors qu'il est âgé de 22 ans. Trois années plus tard, le 2 avril 1955, il s'évade en compagnie de l'un de ses compagnons de cellule. Il prend, dans un premier temps, la direction de Blida puis réussit à rallier Alger où il entre en clandestinité. Après plusieurs tests et mises à l'épreuve qui consistaient à mener des missions périlleuses dans la capitale, quadrillée alors par les parachutistes du général Massu, notamment des attentats contre des gendarmes et des traîtres à la cause algérienne, il constitue avec un groupe de fidayîn, dont font partie Hassiba Ben Bouali et Abderrahmane Taleb, un commando de choc qui allait porter le combat au cœur même de l'état-major français. Après trois années de lutte armée (avril 1955-octobre 1957), Ali Ammar est repéré le 8 octobre 1957 par les forces armées coloniales dans un immeuble de La Casbah situé au 5, rue des Abderrames. Il sera tué en compagnie de Mahmoud Bouhamidi, Hassiba Ben Bouali et Omar Yacef après que les parachutistes du 3e Régiment étranger de parachutistes (REP), commandé par le colonel Bigeard, eurent dynamité la maison où ils s'étaient réfugiés.