Selon un porte-parole de l'unité des forces spéciales de l'armée libyenne, au moins 17 personnes, dont 14 soldats, ont été tuées ces trois derniers jours dans des combats. Salim Nabbous, un des commandants du Conseil de la choura des révolutionnaires de Benghazi, une alliance de milices islamistes, qui comprend notamment les éléments du groupe Ansar Achariaâ, « a été tué mercredi dans ces combats, ainsi que deux compagnons d'armes ». Après avoir pris le contrôle, depuis juillet, de la majeure partie de Benghazi (est), les milices islamistes tentent, depuis septembre, de prendre le contrôle de l'aéroport, qui comprend un aérodrome civil et une base aérienne militaire. Le 3 octobre, au moins 36 soldats avaient été tués et plus de 100 autres blessés dans les combats les plus violents à Benghazi, depuis le lancement en mai par le général Haftar d'une opération militaire contre les islamistes. « Si en Libye ne démarre pas rapidement un véritable dialogue politique, une chose est certaine : le pays sera un champ ouvert pour Daech », avertit l'envoyé spécial de l'Onu en Libye, l'Espagnol Bernardino Leon. Le 9 septembre dernier, Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense, a tenu un discours similaire. « Le Sud libyen est une sorte de hub où les groupes terroristes viennent s'approvisionner, y compris en armes, et se réorganiser », avait-il déclaré.