Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a relevé, hier, à Tripoli, l'importance de l'initiative algérienne dans le règlement de la crise libyenne à travers un dialogue interlibyen inclusif. « Je suis même sûr que vous trouverez le même soutien (au dialogue) dans les initiatives de vos voisins, notamment celle proposée par l'Algérie », a déclaré le SG de l'ONU lors de son intervention devant des responsables libyens et des envoyés spéciaux de l'Italie, du Royaume-Uni, de la France et de Malte. Pour Ban, qui est arrivé hier après-midi à Tripoli, il n'y a pas d'alternative au dialogue qui doit inclure sans exception toutes les parties libyennes, notant que le « chemin sera long et difficile ».« Sans un arrêt immédiat des affrontements violents et sans le rétablissement d'une paix durable, prospérité et vie meilleure seront un rêve lointain », a indiqué Ban. « Nous demandons à tous les groupes de cesser les combats », a-t-il dit, appelant notamment à l'arrêt des affrontements à Benghazi, deuxième ville de Libye, entre forces loyales au général à la retraite Khalifa Haftar et des milices rivales dont le groupe d'« Ansar Asharia ». Ban a appelé dans le même temps à un dialogue politique en vue de renforcer la légitimité du Parlement élu le 25 juin. Il s'est par ailleurs, déclaré pour la formation d'un cabinet d'union nationale, un « gouvernement fort capable de mettre en œuvre les décisions », soulignant « qu'il n'y a pas d'alternative au dialogue ». Ban s'exprimait à l'ouverture d'une réunion de dialogue entre députés rivaux du nouveau Parlement libyen, en présence de la ministre italienne des Affaires étrangères, Federica Mogherini, ainsi que des émissaires français, britannique, maltais et italien. « Cette visite vise notamment à donner un coup de pouce au dialogue initié par l'ONU fin septembre », selon Ban.