Hamid Grine, ministre de la Communication, a déclaré, hier, à Oran, que les cartes de journaliste professionnel seront remises à leurs bénéficiaires le 22 octobre prochain, date coïncidant avec la Journée nationale de la presse, décrétée en mai 2013 par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le ministre a précisé que la remise de ces premières cartes, au nombre de dix, « est une grande victoire pour le secteur de la presse et de la communication ». Le ministre a rappelé que les dossiers sont gérés par la Commission nationale provisoire chargée de la délivrance de la carte nationale de journaliste professionnel, installée en juillet dernier. Il dira que « grâce à ce document, on parviendra à identifier et recenser les journalistes professionnels activant à l'échelle nationale ». Une fois l'opération achevée, il sera procédé à l'installation de l'autorité de régulation de la presse écrite. Grine a précisé, lors d'une conférence de presse, que la carte de journaliste professionnel permettra aux journalistes du secteur privé de « réclamer » leurs droits. « Je n'ai aucun pouvoir pour mettre la pression sur un quelconque organe de presse. Organisez-vous et demandez vos droits », a-t-il déclaré en s'adressant aux journalistes. Répondant à une question sur l'organisation et la distribution de la publicité, Grine a assuré que depuis sa nomination à la tête du secteur, il n'a donné aucune instruction aux responsables de l'Anep quant à l'octroi ou non de la publicité à la presse. « Le responsable de l'Agence agit en toute liberté et indépendance », a-t-il souligné. Concernant les écrits d'un quotidien national dont il a fait l'objet, Hamid Grine a souligné que sa réaction « s'inscrit dans la vertu et non dans la diffamation et l'attaque ». « Nous sommes dans une démocratie et chacun est libre d'interpeller le ministre de la Communication et de dire ce qu'il veut. Celui qui m'attaque, quel que soit le titre, doit inscrire son action dans la vertu et dans le cadre d'une critique constructive », a répondu le ministre. Par ailleurs, Grine s'est félicité de la réception en juin prochain du nouveau siège de la radio locale d'El Bahia, érigé près de celui l'ENTV. La radio locale émettra à l'échelle internationale et bénéficiera d'une autorisation de programme de plus de 50 millions de dinars. Sur les lieux, le ministre a insisté sur l'accélération des travaux afin que le projet soit livré dans les délais. Au niveau de la station de l'EPTV à Oran, qui connaît des travaux d'aménagement et de réhabilitation pour un coût de plus de 10 milliards de centimes, Tewfik Kheladi, DG de la Télévision nationale, s'est engagé à équiper l'infrastructure en nouveaux équipements et à moderniser les studios. Concernant la gestion des fréquences radiophoniques dans les régions côtières et frontalières, parasitées par les fréquences des radios des pays voisins, Hamid Grine a souligné que ce problème sera définitivement réglé avant fin 2016. Lors de cette visite dans la capitale de l'Ouest du pays, le ministre s'est rendu à Gdyel pour une inspection de l'Etablissement de télédiffusion. Le wali d'Oran, qui accompagnait le ministre, a donné son accord pour l'extension de la station, tout en attribuant un terrain d'assiette. Au niveau d'Es-Senia, Grine a visité la Société d'impression de l'Ouest qui assure l'impression de plusieurs journaux, avec un tirage de 380.000 exemplaires par jour et 250.000 pour les titres hebdomadaires. Selon son PDG, les créances des titres disparus dépassent les 28% des créances globales estimées à 800 millions de dinars. A ce sujet, le ministre a mis l'accent sur l'impératif d'une bonne gestion afin de récupérer cet argent. Hamid Grine, qui présidera aujourd'hui une conférence inscrite dans le cadre de la formation des journalistes, a achevé sa visite par une tournée dans les locaux du quotidien arabophone El Djoumhouria. Le ministre est, par ailleurs, attendu dans l'après-midi de la même journée à Sidi Bel-Abbès, pour une visite d'inspection et de travail.