Le Front des forces socialistes (FFS) passe à une nouvelle étape concernant son projet de consensus national. Hier, une délégation du parti a rencontré le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani. Mohand-Amokrane Chérifi, membre de la direction du FFS, a indiqué que son parti considère toujours que le FLN est un parti important dans notre pays. Il a confirmé que le consensus constitue la seule voie possible pour consolider l'Etat et promouvoir le progrès social. « Nous sommes convaincus que c'est aussi l'aspiration du peuple », a-t-il souligné. Pour lui, il faut agir selon le principe fondamental qui est « mon pays avant mon parti ». Toutefois, il a relevé que l'aboutissement de ce processus consensuel est tributaire de deux éléments de base, à savoir la volonté politique et la confiance. Il a fait savoir que la délégation du FFS est venue avec une page blanche pour voir comment partager « nos expériences » avec comme objectif principal, contribuer à la « stabilité du pays ». Sur la conférence du consensus national, le même responsable a estimé que s'il y a plus de convergences que de divergences, il y aura une deuxième conférence. Il a expliqué que la première phase sera consacrée à la prise de parole alors que la seconde sera exclusivement dédiée à l'établissement de la matrice du consensus. Le FFS, selon Mohand-Amokrane Chérifi, compte contacter d'autres partis même s'il est conscient que le risque de voir certains bouder cette initiative est « énorme ». Il a précisé que le FFS n'est pas là pour se mettre en avant mais juste pour créer un cadre de travail participatif et inclusif qui aura pour objectif de marginaliser les extrémistes. Amar Saâdani : « Le pays est sous la menace d'interférences étrangères » Pour sa part, le SG du FLN a soutenu que le rapprochement entre les deux formations n'est pas le fait du « hasard ». Il a qualifié cette rencontre d'importante qui intervient la veille de la célébration du 1er Novembre. Le SG du FLN a affirmé que l'Algérie traverse une période qui nécessite la conjugaison des efforts entre toutes les forces vives de la nation sans exclusion aucune. Pour lui, c'est une aubaine pour procéder à l'évaluation tant politique qu'économique du pays. « Il est de notre devoir, a-t-il soutenu, de coordonner nos actions pour bâtir un avenir stable et rassurant. » Pour lui, la situation est difficile, d'où l'urgence de renforcer le front interne. Et à Saâdani de réitérer son appel à la concertation en direction de tous les partis politiques. Evoquant les menaces qui pèsent sur l'Algérie, le patron du FLN a tiré la sonnette d'alarme : « Le pays est sous la menace d'interférences étrangères. » Il a estimé que la situation aux frontières est à la fois « inquiétante » et « préoccupante ». Pour le patron du FLN, la légitimité du Président ne se discute point. « Le peuple a décidé. Ce qui nous manque, c'est surtout de se rencontrer entre acteurs politiques, de dialoguer. On veut un gouvernement auquel tout le monde participera. » Le SG du FLN a mis en avant la disponibilité de son parti à aborder tous les sujets sans tabou et sans aucun arrière-pensée. Pour lui, seuls l'intérêt de l'Algérie et son avenir comptent.