Connus, ayant déjà un nom, et repérables dans l'immense palais des expositions où vont déferler des milliers de visiteurs ou enseignes quasiment anonymes, aucun éditeur ne sera indifférent à l'événement vécu comme un moment fort. L'amoureux des livres, au gré de ses flâneries et de ses achats, pourra trouver de nouveaux et nombreux titres. Ainsi, Barzakh propose des romans d'auteurs connus comme Chawki Amari et Amine Zaoui (Le Miel de la sieste), des témoignages de combattants de la guerre d'indépendance comme celui de Mohand Sebkhi avec « Souvenirs d'un rescapé de la wilaya III ». Amara Lakhous revient aussi avec le roman « Querelle autour d'un petit cochon italianissime à San Salvario ». Les essais historiques ne sont pas en reste. Citons, entre autres, Francesco Gabrieli, « Chroniques arabes des croisades », Hugh Roberts, « Algérie/Kabylie ». « Etudes et interventions » (recueil de textes), Jean-charles Depaule, « À travers le mur ». C'est un ouvrage d'architecture qui révèle l'éclectisme de cet éditeur. Chiheb, de son côté, proposera aussi des romans comme « Terre de femmes » de la romancière algérienne établie au Canada, Nacera Belloula et « Rapt sur la ville d'Alger » de Pierre Pean qui s'attarde sur le vol du trésor de la ville, en 1830. « Des officiers qui ont dit non à la torture » sont une évocation de ces hommes en uniforme qui ont sauvé l'honneur d'une armée perdue. Plongée dans la même période avec la sortie de deux ouvrages (Algérie, 1954 et la guerre de la mémoire) de Benjamin Stora que réédite Casbah. La même maison publie aussi une étude de Denise Brahimi sur la symbolique dans la grotte dans l'imaginaire littéraire algérien. Chez Dar Khettab, quatre titres seront dévoilés nous dit son responsable. « Il s'agit de la version arabe d'un récent livre de Belaid Abdeslam sur l'Unité maghrébine. La seconde œuvre en arabe s'intéresse à « la gauche autrichienne et la révolution algérienne » de Fritz Keller. En français, dans la même veine historique, l'éditeur réédite un livre publié en France. Il s'agit de « Tiaret, les platanes de la place Carnot » ou Pierre Pradel et Abdelkader Larbi évoquent l'histoire de cet espace où furent exécutés de nombreux patriotes dont le plus connu est l'artiste Ali Maachi. Un ouvrage collectif sous la direction de Marc Ferro constituera la matière de « le livre noir du colonialisme ». Anniversaire de la révolution oblige, l'histoire se taille la part du lion. Chez Dahleb, l'ouvrage de Henri Dunant et Gustave Monier, pères fondateurs du CICR, sera présenté dans une traduction en arabe. Le fils du premier animera, d'ailleurs, une conférence le 2 novembre au palais de la culture Moufdi-Zakaria. Ceux qui feront un tour au stand de Hibr, qui dévoilera 25 nouveaux titres, pourront retrouver de nouvelles éditions de romans d'Assia Djebar comme « Ombres sultanes » ou « Disparition de la langue française ». Enfin, à signaler dans la panoplie des nouvelles publications, l'ouvrage de Mohamed Laagab sur la « sionisation » de la pensée arabe, né de réflexions inspirée d'événements récents en Palestine et au Moyen-Orient.