Ce projet inscrit dans le cadre de la manifestation « Constantine capitale de la culture arabe », va permettre la rénovation ainsi que la mise à niveau de cette gare considérée comme la plus importante de la région Est, et qui accueille des milliers de passagers chaque jour. L'APC de Constantine, propriétaire de cette infrastructure, a débloqué un budget de près de 20 milliards de centimes pour sa réhabilitation. Les travaux concernent l'aménagement des espaces de stationnement, des murs de clôture, l'éclairage, et même, plus tard, l'installation de caméras et de postes de surveillance. Et pour parer à cette fermeture, les autorités locales, se voulant optimistes, ont transféré les transporteurs (bus et taxis) vers deux sites récemment inaugurés, à savoir la gare routière Ali-Mendjeli et le pôle d'échange sis à la zone industrielle Palma. Une mesure temporaire en attendant la fin des travaux. Pourtant, lors de la mise en service de ces deux nouvelles infrastructures, tout ne s'est pas bien passé, du moins du côté de la zone industrielle Palma. En effet, les automobilistes ont vécu un calvaire, jeudi passé, le trafic routier étant paralysé aux entrées de ce pôle d'échange jusqu'à la voie express reliant Sidi Mabrouk à Boussouf, et celle de l'Université vers Zouaghi. Pourtant, le chef de service à la Direction des transports avait expliqué la semaine dernière : « Nous avons rencontré les représentants des transporteurs pour étudier toutes les possibilités. C'est une solution provisoire, et c'est pour cela que nous avons confié la gestion de la gare de Ali-Mendjeli et le pôle de la zone industrielle à la société d'exploitation et de gestion des gares routières d'Algérie (Sogral). Nous avons prévu de déplacer les chauffeurs travaillant sur les longues distances (notamment vers le Sud et l'Ouest du pays) vers Ali-Mendjeli, alors que ceux qui assurent les lignes vers Alger, Oum El Bouaghi, Guelma, Annaba, les taxis et les bus seront transférés à la zone industrielle ». Hier encore, d'énormes bouchons se sont formés à l'intérieur et alentour de la zone industrielle Palma, une situation qui exaspère en particulier les transporteurs, notamment les chauffeurs de taxi. Ces derniers ont eu beaucoup de mal à se trouver une place en raison de l'exiguïté des lieux et aussi à cause du stationnement anarchique de certains automobilistes. Contacté par téléphone, Ali Bouadi, représentant du bureau de la fédération des taxis affilié à l'UGCAA, nous a confié : « Nous avons beaucoup de mal à travailler au centre-ville, il n'y a pratiquement plus de places réservées aux taxis ni même de stations. Maintenant, avec la fermeture de la gare routière Est, les taxis ont de plus en plus de mal à faire leur travail ». Notons que la zone industrielle, dont le revêtement de la voie est dégradé — suite à de récents travaux — abrite près de ce nouveau pôle d'échange, des commerces, des salles des fêtes et un dépôt de vente de boissons alcoolisées.