« Il faut agir en profondeur sur la gouvernance des entreprises par des actions incitatrices, régulatrices et des actions lourdes d'organisation, tout en adaptant en conséquence la réglementation », a déclaré, hier, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, à l'ouverture des travaux de la conférence nationale sur le développement économique et social. Pour lui, il est essentiel de moderniser, d'harmoniser et d'intégrer notre tissu industriel et le porter aux standards internationaux d'excellence et de compétitivité. Comme il a mis l'accent sur la nécessité d'encourager la production nationale, en veillant à respecter les logiques du marché et en privilégiant les protections non tarifaires. Le ministre a souligné que les conclusions issues de cette conférence constitueront la matrice de notre action future de relance et de redéploiement industriel. Le ministre a réitéré l'impératif de placer l'entreprise au cœur du processus de consolidation de la croissance et du développement économique et social. Il a soutenu que la volonté politique existe et que des moyens importants sont mobilisés pour entamer ce chantier. Le ministre de l'Industrie a rassuré qu'il a été mis en œuvre une dynamique pour parvenir à un régime d'accumulation fondé sur des avantages comparatifs construits et non plus acquis et surtout une « croissance déconnectée du secteur des hydrocarbures ». Il a rappelé dans ce sens que le gouvernement a engagé d'importantes réformes pour relancer « puissamment » le développement industriel. Il a cité la réforme du code des investissements, dont l'objectif est de le rendre plus fluide et compétitif à l'image de ce qui se fait dans le monde. Pour Bouchouareb, il n'est pas question de remettre en cause la règle 49-51 relative aux investissements étrangers. Celle-ci, a-t-il ajouté, doit être élargie à d'autres secteurs d'activité. Néanmoins, le ministre a reconnu que l'édifice réglementaire régissant l'investissement en Algérie présente encore des faiblesses incontestables pour lesquelles le gouvernement est résolu à apporter des réponses novatrices. Bouchouareb a soutenu que l'Etat est en train d'encourager « activement » les PME comme élément le plus dynamique dans toute stratégie industrielle. L'orateur a affirmé que l'amélioration du climat des affaires est un objectif d'importance dont « nous prenons toute la mesure et pour lequel nous sommes résolus à agir avec détermination pour hisser notre pays aux standards internationaux en la matière », a-t-il assuré. « Notre pays présente toutes les caractéristiques pour figurer, dans un horizon proche, parmi les pays émergents et le rôle de l'industrie est de donner corps à cette ambition en valorisant nos facteurs clé du succès », a promis le ministre de l'Industrie et des Mines.