Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, a fait savoir en réponse à une question orale de Mme Aïcha Barki, membre du Conseil de la nation et présidente de l'association « Iqra », qu'un décret exécutif définissant les conditions de reconnaissance de l'« utilité publique » d'une association sera « bientôt » soumis au gouvernement. Le texte, selon Belaïz, « est en phase de finalisation ». Ainsi l'association reconnue comme étant d'utilité publique pourrait bénéficier de la part de l'Etat, de la wilaya ou de la commune, de subventions et d'aides matérielles selon un cahier des charges. L'élue se demandait pourquoi le gouvernement n'avait pas encore promulgué les textes d'application de la loi sur les associations adoptée en 2012 et dont un des articles renvoie aux textes réglementaires les modalités de reconnaissance d'intérêt général ou d'utilité publique d'une association. Le ministre de l'Intérieur a par ailleurs souligné le droit du citoyen à gérer ses affaires au niveau local dans le cadre de la démocratie participative, un aspect qui sera pris en charge, a-t-il précisé, dans le cadre d'un dossier à soumettre avant la fin de l'année au gouvernement. Il a ajouté que son ministère a « élaboré une plateforme qui aborde cette question dans tous ses aspects », soulignant qu'un groupe élargi sera installé pour examiner ce dossier avec la participation « des assemblées élues et quelques associations » avant de le soumettre au gouvernement. Belaïz a reconnu que la démocratie participative « est un droit garanti par la Constitution et consacré par les codes communal et de wilaya ». Selon le ministre, l'implication du citoyen dans la gestion de ses affaires au sein de la commune est déjà mise en œuvre dans certaines communes, « notamment dans le cadre de la distribution du logement où les comités de quartier sont associés à l'établissement des listes de bénéficiaires ». Kaddour D. Abdelmalek Boudiaf : Des registres du cancer pour recenser le nombre de malades La lutte contre le cancer est une des priorités du gouvernement, a affirmé, jeudi dernier, le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, lors d'une séance plénière au Conseil de la nation, consacrée aux questions orales. Le ministre a fait savoir que les médicaments et le traitement de chimiothérapie sont disponibles. « La pression enregistrée, ces derniers temps, est due à la fermeture, pour travaux, du centre anticancer de Blida. Ce dernier sera opérationnel début 2015 avec trois nouveaux accélérateurs. Ce qui permettra d'accroître sa capacité d'accueil quotidienne à 280 malades », relève-t-il. Boudiaf indique, dans ce sillage, que 148 techniciens supérieurs spécialisés sont chargés de la maintenance des appareils de radiothérapie en plus de physiothérapeutes, ajoutant qu'un programme de formation continue a été élaboré au profit du personnel paramédical. La sortie de la première promotion composée « de 570 manipulateurs de radiologie » est prévue cette année. En outre, il a précisé que dans les contrats signés avec les fournisseurs des équipements médicaux, une close a été introduite pour obliger ces derniers à créer des branches au niveau local en vue d'assurer la disponibilité de la pièce de rechange. Comme il a informé qu'un des deux fournisseurs avait décidé de créer un centre de formation à Alger couvrant la région d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Abdelmalek Boudiaf informe que la commission, installée en avril dernier sous la présidence du Pr Zitouni, en vue d'établir un plan quinquennal de lutte contre le cancer, présentera son travail final le 10 du mois en cours. Il a également fait part du lancement de la réalisation des registres du cancer lesquels permettront de définir le nombre réel de cancéreux. L'avant-projet de loi sanitaire fin prêt Interpellé sur l'avant-projet relatif à la loi sanitaire, le ministre de la Santé a annoncé que ce dernier est fin prêt. Il précise que ce texte a fait l'objet d'une concertation impliquant tous les acteurs concernés, y compris les partenaires sociaux. Selon lui, l'avant-projet apportera de nouveaux dispositifs à même de régler le problème de la gestion des comptes d'affectation spéciaux et la prise en charge des maladies rares. Selon lui, l'avant-projet de loi préserve les trois principes, à savoir la gratuité, l'accès et l'universalité des soins. Autre précision : les médecins ont le choix soit d'exercer dans les établissements publics ou privés. « Finie l'activité complémentaire », dira le ministre. Wassila Ould Hamouda Abdelwahab Nouri « Plus de 300.000 tonnes de pomme de terre mises sur le marché ces dernières semaines » Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelwahab Nouri a affirmé, lors de son passage au Conseil de la Nation, jeudi, dans le cadre des questions orales, que ses services avaient mis sur le marché « plus de 300.000 tonnes de pomme de terre au cours des dernières semaines afin de satisfaire une demande croissante » sur cette denrée. Le ministre a indiqué qu'en « raison de la période de soudure, le secteur a procédé au déstockage de certains fruits et légumes pour satisfaire la demande locale ». M. Nouri a imputé la hausse, ces derniers jours, des prix des fruits et légumes à « un dysfonctionnement des marchés », ajoutant qu'il envisageait de procéder, en collaboration avec le ministère du Commerce, à une opération d'organisation et de régulation afin de garantir la fluidité des produits, notamment au niveau des marchés de gros. Pour le ministre, la production est disponible mais la faille réside dans le marché que « nous devons organiser ». Il a indiqué que certains marchés à l'instar de ceux d'Attatba et des Eucalyptus ne répondent plus aux moindres normes. « Une opération d'envergure s'impose pour réorganiser les marchés selon les normes requises et lutter contre les intermédiaires », a-t-il estimé. K.D. Pour améliorer la qualité de l'eau à Tamanrasset : Necib annonce une station de déminéralisation à In Salah Pour améliorer la qualité de l'eau à Tamanrasset et dont la salinité atteindrait les 2,5 grammes par litre, selon Abdelkader Chemini, membre du Conseil de la nation, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a annoncé le lancement avant fin 2014 des travaux de réalisation d'une station de déminéralisation. Elle sera localisée à In Salah, et ce, pour permettre aux villes situées sur le couloir de transfert, à l'image d'In Mguel et Tit, d'en bénéficier. Necib a précisé que le marché a été attribué à l'entreprise publique Cosider qui réalisera le projet dans dix-huit mois et à laquelle on a confié aussi la gestion pour une période de cinq années. Le coût du projet est estimé à 6,5 milliards de dinars et les travaux seront lancés avant la fin de l'année en cours. La station aura à traiter 50.000 mètres cubes d'eau quotidiennement avant d'atteindre une capacité de traitement de 100.000 mètres cubes à l'horizon 2025. La ville de Tamanrasset est alimentée à partir du projet de transfert d'eau de In Salah sur une distance de 700 km. La station va ramener le taux de salinité à un gramme par litre, selon le ministre qui a indiqué que les analyses des laboratoires ont montré qu'avec deux 2 grammes par litre, l'eau « n'est pas nocive pour la santé » et que par ailleurs les canalisations sont dotées « de couches de résine à l'intérieur et de couche polyéthylène à l'extérieur qui les protègent de la corrosion ». Interrogé par la presse sur le taux de remplissage des barrages, le ministre a précisé qu'il était de près de 65%, qualifiant ce niveau « d'acceptable » pour cette période de l'année. Il a cependant fait état d'un volume très bas dans certains barrages, notamment celui d'Aïn Dalia (Souk Ahras) qui alimente les wilayas de Souk-Ahras, Tébessa, Oum El-Bouaghi et Bordj Bou-Arréridj. K. D. Mohamed Mebarki : « La promotion des enseignants tributaire de la production scientifique » « La production scientifique et pédagogique est le principal élément pris en considération dans la qualification de l'enseignant universitaire », a affirmé, jeudi dernier, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki, lors d'une séance consacrée aux questions orales au Conseil de la nation. Il a assuré que la qualification des enseignants se fait d'une manière « objective », soulignant que « la promotion des enseignants universitaires est une étape nécessaire pour promouvoir l'université algérienne ». Il a, en outre, indiqué que son département œuvre à faciliter « l'opération de mise à niveau et à renforcer les chances de réussite à travers des mesures comme la création d'une commission scientifique nationale pour accompagner les structures de rédaction de magasines scientifiques universitaires et contribuer à l'amélioration de leur classement au niveau international ». Au sujet de la promotion au grade d'enseignant-conférencier, catégorie A, Mebarki a expliqué que « le postulant doit impérativement posséder une expérience en matière d'enseignement et de recherche comme il doit avoir réalisé des études scientifiques l'habilitant à diriger des recherches et à encadrer des étudiants en doctorat », précisant que les critères de promotion diffèrent d'une catégorie à une autre. « Pour prétendre à postuler au grade d'enseignant-chercheur catégorie B, le postulant doit avoir un diplôme de doctorat », a-t-il expliqué. Selon lui, le secteur compte 30% d'enseignants universitaires titulaires d'un doctorat. De ce fait, il a reconnu un manque réel d'encadrement. A une question relative aux bourses de formation résidentielle octroyées aux enseignants universitaires, le ministre a relevé que 500 bourses d'une durée de 18 mois ont été attribuées, soulignant que « le déplacement des enseignants universitaires à l'étranger n'a jamais été dans un cadre touristique ».