Le grand argentier du pays explique à ladite commission qui a rapporté, hier, ses réponses dans un rapport préliminaire lu à l'occasion de la présentation du projet de loi de finances pour 2015, qu'« à l'instar de ce qui ce fait dans d'autres pays, les opérateurs intervenant dans le commerce extérieur sont autorisés à effectuer des transferts essentiellement liés aux programmes d'équipements publics opérés par le gouvernement ». Djellab indique, à ce propos, qu'un contrôle rigoureux est mis en place pour contrecarrer les contrevenants. Outre ce dossier, l'ouverture des comptes spéciaux, la règle 51/49 régissant l'investissement étranger, la production nationale et l'article 87 bis du code du travail ont été parmi les questions autour desquelles les membres de la Chambre haute ont centré leurs interventions. Ils étaient nombreux à soutenir qu'avec la chute du prix du baril de pétrole, le gouvernement devrait mettre en place une vision à long terme en développant des créneaux créateurs de richesse tels que l'agriculture et le tourisme. Ils déplorent, en outre, le manque de stratégie préventive, rappelant que la loi de finances a été élaborée sur la base d'un prix référentiel du baril de 37 dollars. Pour le ministre, il serait difficile de prévoir préalablement les tendances des cours pétroliers. « Même les institutions internationales spécialisées dans ce domaine, à l'instar du FMI, n'ont pu prévoir le recul du prix du baril ces derniers temps », soutient-il, soulignant que la moyenne du prix du pétrole n'a pas baissé du seuil de 100 dollars, fin septembre, et que le gouvernement a « étudié tous les scénarios possibles et suit l'évolution du marché ». Un groupe de travail pour mesurer l'impact de l'abrogation de l'article 87 bis Les membres du Conseil de la nation ont, dans ce cadre, mis l'accent sur la nécessité d'optimiser les dépenses et de mettre le paquet sur le développement de l'économie nationale à travers l'encouragement de la production nationale et le renforcement du tissu productif. Pour Houari Madani, du tiers présidentiel, il n'est pas normal que la facture des importations soit en hausse, alors que le prix du baril de pétrole dégringole. Pour Salah Deradji, il est nécessaire que le gouvernement révise sa copie concernant l'octroi des aides en ciblant les bénéficiaires des subventions. L'abrogation de l'article 87 bis du code du travail est revenue tel un leitmotiv. Les intervenants du groupe FLN se sont interrogés sur l'impact de cette mesure sur le Trésor public. A ce sujet, le ministre des Finances annonce en marge de la séance plénière, qu'un groupe de travail, composé de représentants du gouvernement, du patronat et de la centrale syndicale, se réunit pour justement mesurer l'impact financier de cette abrogation. Le projet de la loi de finances pour 2015 prévoit des recettes budgétaires de 4.684,6 milliards (mds) de DA et des dépenses publiques de 8.858,1 mds de DA, soit un déficit budgétaire de 4.173,3 mds DA (l'équivalent de 22,1% du PIB). Le texte table sur une croissance économique globale de 3,42% et de 4,25% hors hydrocarbures et une variation de l'indice des prix à la consommation de 3% contre 3,5% en 2014.