L'ancien stratège des Verts que nous avons contacté, hier, s'est montré toujours disponible quand il s'agit d'évoquer le football algérien et l'équipe nationale. Cette dernière vient de voir quatre de ses joueurs nominés pour le titre du meilleur joueur africain (CAF Awards 2015) qui a remplacé l'appellation du « Ballon d'or » depuis 1992. Il s'agit de Raïs Ouahab M'bolhi, Sofiane Feghouli, Yacine Brahimi et Islam Slimani. « C'est un énorme plaisir de voir quatre joueurs algériens nominés pour le titre du meilleur africain. Après le bon parcours réalisé par l'EN au Mondial brésilien avec une qualification historique aux huitièmes de finale et un sans-faute lors des éliminatoires de la CAN-2015, je crois que ce n'est qu'une suite logique des évènements. Avoir quatre joueurs nominés augmente les chances de l'Algérie de décrocher cette ditinction après celle de Madjer en 1987 et la mienne en 1981 », indique Belloumi. A la question de connaître les chances des Algériens dans cette « épreuve » et le ou les favoris de Belloumi, ce dernier dira : « Il est vrai qu'à la lecture de la liste des nominés, on trouve de grosses pointures du football continental, à l'image de l'Ivoirien Yaya Touré qui est le triple vainqueur des dernières éditions, de son compatriote Gervinho, deux Ghanéens Asamoah, des deux Nigérians Enyeama et Musa, mais les nôtres auront aussi leur mot à dire. Sans chauvinisme aucun, et au vu de ce qu'il réalise depuis la dernière Coupe du monde, avec l'EN et son club le FC Porto, Brahimi est, pour moi, en pole position. Il mérite de gagner le Ballon d'or africain cette année », explique-t-il. Commentant la présence de Yaya Touré, qui constitue une véritable menace pour Brahimi car « l'Eléphant » est un des favoris du classement final, l'enfant de Mascara qui avait défendu les couleurs, entre autres, du GCM, du MCA, du MCO, de l'USMBA et de l'ASMO, voit les choses avec optimisme. « Je ne pense pas que l'âge ou l'expérience influent dans ce genre de classement. La preuve, quand j'avais gagné le Ballon d'or en 1981, je n'avais que 22 ans. Alors qu'à cette époque-là, il y avait des géants du football africain comme les Camerounais Roger Milla, Tokoto et N'kono, l'Egyptien Mahmoud El Khatib, le Ghanéen Abdulrezak, le Nigérian Odegbami, le Tunisien Tarek Diab, le Marocain Merry Krimo et bien d'autres joueurs talentueux. C'est dire qu'il n'y a que les prouesses et les exploits du joueur qui sont pris en considération, peu importe l'âge ou le nom. Brahimi a un bon coup à jouer surtout qu'il est la révélation de l'année sur le plan africain. Quand on voit que des ténors comme Drogba, Eto'o, Essien et autres sont déjà mis en veilleuse alors qu'ils sont toujours en activité dans de grands clubs européens, franchement, il y a de quoi prédire la possible volonté d'encouragement de la part de la CAF pour la nouvelle génération dont fait partie Brahimi », soutient Belloumi.