L'arrivée de la nouvelle Renault Symbol sortie de l'usine d'Oued Tlélat à Oran est « un stimulateur » pour l'industrie automobile en Algérie, a estimé, hier, Mohamed Baïri, PDG d'Ival, concessionnaire automobile représentant les marques Fiat, Mazda et Iveco. « C'est un bon début et un stimulateur pour l'industrie automobile en Algérie », a-t-il souligné, appelant les concessionnaires à jouer le jeu et « adhérer fortement au processus de sous-traitance » mis en place par les pouvoirs publics pour asseoir une base industrielle automobile nationale. Concernant l'impact commercial de ce nouveau produit, Baïri a affirmé que cette voiture n'en aura aucun sur l'évolution et la cadence de la progression du marché. « Sur le marché, on ne peut faire la différence que par les services et la qualité proposés », a-t-il observé. A ses yeux, la Symbol « made in Algeria » ne pourra pas avoir un effet sur le marché en raison de son prix considéré « qualque peu cher » par rapport à ce qui est proposé par les concessionnaires. « Au niveau du prix, il faut dire que l'on s'attendait à mieux comparativement aux avantages fiscaux et parafiscaux dont a bénéficié Renault pour la fabrication de cette voiture », a noté Baïri. La nouvelle Symbol va-t-elle assombrir un peu plus les perspectives des concessionnaires dans un marché local qui a connu une chute des ventes ces derniers mois ? La capacité actuelle de la production de la nouvelle Renault Symbol n'est pas en mesure de concurrencer les autres marques importées, a indiqué le PDG d'Ival. Ainsi, le marché local absorbe jusqu'à 300.000 véhicules annuellement alors que le volume de production de la nouvelle Renault Symbol est de l'ordre de 25.000 par an, ce qui représente moins de 10% de la part de marché local de véhicule. Sur la baisse des ventes, Baïri souligne qu'elle est conjoncturelle. « Le ventes baissent et augmentent, c'est cela la dynamique de marché », a-t-il rappelé. Selon une étude menée par le service marketing d'Ival, la chute des ventes, située entre 20 et 25%, est due au fait que les Algériens ont orienté leur investissement vers le logement. « Il y a eu le lancement de formules de logements dont l'AADL et le LPP, ce qui fait que les Algériens ont préféré investir leur argent dans l'achat d'un appartement », a-t-il expliqué.