« La troupe « Zama » est née en 2012 à Nairobi, à l'initiative du danseur et chorégraphe John Maina. Danseur, chorégraphe, excellant dans les danses modernes, street art et contemporaine, il est aussi auteur et co-auteur de deux ballets : Kwa Uno et Power of joy présenté dans plusieurs pays. Outre l'enseignement de la danse africaine contemporaine, hip hop et danse moderne, l'académie se veut, à travers cet art, un levier de lutte contre la pauvreté et une passerelle d'échanges et de dialogues entre les cultures. La formation kenyane a présenté sa dernière création intitulée « Tumia Hii ». Le festival met aussi à l'honneur un pays, la Palestine, avec le chorégraphe Maher Al Shawamreh en compagnie de sept danseurs de sa troupe « Orient & dance theater », qui ont épaté l'assistance avec « Voyage ». Tout d'abord initié à la dabkeh, danse traditionnelle palestinienne très festive, Al Shawamreh, ingénieur de formation, tentera l'expérience de la danse contemporaine. En 2002, il rejoint la formation « Ramallah contemporary dance group » où il fait un bout de chemin avant d'intégrer la troupe de danse populaire « El founoun ». Il participe à plusieurs reprises à des ateliers de danse contemporaine qui lui permettent d'exprimer, avec son corps, ce qu'il ne peut dire avec des mots. En 2009, il fonde, avec l'aide de plusieurs danseurs, « Orient & dance theater » à Ramallah, une ONG à but non lucratif. A travers leurs mouvements, les Palestiniens ont réussi à saisir la réalité, avec des talents confirmés, une remarquable chorégraphie. Après la Chine, c'est sans doute le spectacle le plus émouvant. Sur un registre de danse contemporaine différent, Khalid Benghrib, de la compagnie « 2K-Far », met en scène une nouvelle œuvre chorégraphique intitulée « Sol-os » dans laquelle on se retrouve face à la vacuité ouverte sur la rue dans le processus de la révolte aveugle qui en est l'expression manifestée. Cette œuvre se construit à différents niveaux de lecture qui traduisent l'homme, ses tares humaines, ses qualités et défauts. La fin de la quatrième soirée a été marquée par le passage sur scène de deux formations d'Alger, « Wach » et « Winaruz ». Fares Fettane de la première a interprété un solo de sa création intitulée « A l'ombre des arbres ». Spectacle en ombre et lumière, l'arbre et l'homme y évoluent et grandissent dans des chemins parallèles mais similaires. La troupe a été créée en 2006 par Samah Smida et Fares Fettane. Elle vise, avec la danse comme activité principale, l'élaboration de différentes activités artistiques en direction des jeunes. « Winaruz » a brillé avec sa dernière création « Areq », imaginée et dirigée par Anyr Winaruz, un duo où le personnage, dans un dédoublement d'images, se confronte à ses idées. Initialement danseur de hip hop, Anyr Winaruz se révèle à la danse contemporaine en 2007. Il s'ouvre, depuis, à toutes les disciplines de cet art et se forme dans différentes écoles, (classique avec Nouara Idami) et contemporaine sous la direction de Slimane Habes, Samar Bendaoud et Toufik Karra. C'est une véritable passion qu'il mène en parallèle à ses études de relations internationales, il enseigne la danse contemporaine à l'école « Profil » à Alger et participe à la chorégraphie de la pièce « El Khainate », présentée lors de la 4e édition du festival en 2012. Remarqué et apprécié par le jury, il décrocha une bourse d'études pour la Martha Graham Dance scholl ( New York). C'est, depuis, une étoile montante de la danse contemporaine algérienne.