Durant les dix mois de l'année en cours, 187 décès ont été enregistrés causés par les gaz brûlés ou le CO2, soit plus de 18 morts chaque mois. Et comme chaque année, la Protection civile revient à la charge par une action de sensibilisation. Le sous-directeur de l'information et des statistiques de la DGPC, le lieutenant-colonel Farouk Achour a annoncé, hier, lors d'une conférence de presse, le lancement « d'une semaine de prévention sur le danger de l'asphyxie » à l'échelle nationale. Au cours de cette semaine, des journées portes ouvertes seront organisées au niveau des unités de la Protection civile. Des caravanes sillonneront les différentes localités pour faire de l'information de proximité et sensibiliser les citoyens sur les dangers de gaz brûlés et les comportements à adopter afin de préserver leurs vies. La DGPC va également diffuser des spots en langue arabe et en tamazight, notamment en tergui. « La campagne va toucher les établissements scolaires mais également les nouvelles cités. On va optimiser l'action de proximité », a précisé le conférencier qui a plaidé pour la prévention. « La majorité des décès par intoxication au monoxyde de carbone sont dus à des erreurs de sécurité », a précisé l'officier supérieur, qui a résumé ces erreurs par la mauvaise ou le manque de ventilation et la non-conformité des équipements de chauffage. Le lieutenant-colonel Farouk Achour a insisté sur l'installation de ces équipements par un personnel qualifié, tout en rappelant la saisie, l'année dernière, de 40.000 chauffages non conformes par les services du ministère du Commerce. En outre, il a appelé les citoyens et les associations à participer à cette campagne. Le conférencier a signalé que 40% des interventions des unités opérationnelles de la Protection civile sont liées aux accidents domestiques. En 2013, les services de la Protection civile ont recensé 230 décès dont des cas de brûlures causés par la mauvaise qualité des appareils électroménagers, l'inhalation de monoxyde de carbone ou encore l'explosion de bonbonnes de gaz.