Le nombre de décès par asphyxies au monoxyde de carbone atteint des proportions alarmantes en Algérie, particulièrement durant la saison hivernale. Et les statistiques de la protection civile font ressortir que 985 personnes ont été intoxiquées par le CO2 dont 291 sont décédées entre les mois de janvier et octobre 2009. Le vague de froid qui caractérise nos régions durant la période s'étalant du mois de novembre au mois d'avril pousse nombre d'habitants à recourir à des appareils de chauffages nécessitant l'utilisation de bonbonnes de gaz butane ou du gaz de ville, qui ne sont pas sans risques, donnant parfois lieu à des accidents domestiques mortels. Dans ce contexte, la direction générale de la protection civile va lancer dans les prochains jours une semaine de prévention et de sensibilisation des citoyens contre le danger de l'asphyxie à travers l'ensemble du territoire national. Selon le commandant Farouk Achour, responsable de la communication à la direction générale de la protection civile, des journées portes ouvertes seront organisées au niveau des unités de la protection civile. Des expositions de photos et des films documentaires sur les dangers du CO2 seront exposés et diffusés au public. Des conférences sur la réduction de ce risque et la conduite à tenir en cas d'asphyxie seront dispensées. «Il faut sensibiliser les citoyens pour atténuer le nombre de décès enregistrés chaque année», a indiqué le même responsable. Comme c'est le cas au niveau des Hauts Plateaux où la température est très basse, poussant des familles à allumer leur chauffage et même leur cuisinière pour chauffer leur habitation sans disposer de bouche d'aération. Selon M. Achour, ces asphyxies sont dues essentiellement à des fuites de gaz, à l'utilisation de chauffages sans évacuation des gaz brûlés, à l'emploi d'équipements défectueux, à l'absence de ventilation et à l'exécution de travaux d'aménagement non conformes aux anciennes installations. «Le ramonage des conduites d'évacuations du gaz parfois occupées par des nids d'oiseaux est vital car une telle obturation constitue également un danger. Un danger pernicieux d'autant que le CO2 est inodore. Une exposition à ce gaz pendant une seule heure suffit à tuer une personne.