Un centre de transit a été ouvert dans la ville de Tizi Ouzou par les services de la wilaya pour recevoir les ressortissants nigériens en situation irrégulière en prévision de leur rapatriement vers leur pays, a indiqué, hier, à l'APS, le directeur de l'action sociale et de la solidarité (DASS), Hadj Bouchoucha. Selon ce dernier, ce foyer a été aménagé dans des locaux de l'ex-entreprise publique d'insertion des handicapées (EPIH), située à la sortie est de la ville. « Le centre de transit réunit toutes les commodités pour la prise en charge et l'accompagnement dans les meilleures conditions de ces immigrés clandestins », a-t-il souligné. Il a précisé qu'environ une centaine de Nigériens en situation irrégulière sont recensés à travers la wilaya, au niveau de la ville de Tizi Ouzou principalement, où ils s'adonnent à la mendicité dans la journée avant de rejoindre des camps de fortune la nuit. « Ils seront acheminés, incessamment, vers le centre de transit dans le cadre d'une opération menée par une commission qui réunit plusieurs services dont la DASS, le Croissant-Rouge algérien, la sûreté de wilaya, la Protection civile et la direction de la santé », a expliqué Bouchoucha. La prise en charge et l'accompagnement de ces immigrés clandestins, dont une majorité de familles avec des enfants en bas âge, au centre de transit, seront assurés par les bénévoles du CRA, en attendant leur rapatriement « dans un cadre fraternel et dans la dignité », a-t-il ajouté. Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, a affirmé dernièrement que toutes les mesures avaient été prises pour assurer le rapatriement des déplacés, à la demande du gouvernement de leur pays. « Nous avons assuré, à la demande du gouvernement nigérien, toutes les mesures et les conditions nécessaires au rapatriement des déplacés nigériens entrés illégalement en Algérie », a indiqué Belaïz dans une déclaration à la presse, à l'issue de sa rencontre avec le ministre nigérien de l'Intérieur, de la Sécurité publique et des Affaires religieuses, Massaoudou Hassoumi.