Khartoum demande aux 26 hommes de la Mission conjointe des Nations unies et de l'Union africaine, déployés depuis 2007 au Darfour, pour assurer la protection des civils et des organisations humanitaires, de quitter le Soudan. A l'origine de cette décision, deux faits : une allégation de viols collectifs commis le 1er novembre à Tabit, un village du Darfour, par des soldats soudanais, accusations que Khartoum nie en bloc, et la visite, le 4 novembre dernier, de ce village, par des membres de la Minuad sans autorisation des autorités, pour y trouver des preuves. « Je demande formellement que la Minuad élabore un plan de retrait. Cela ne veut pas dire qu'elle va plier bagage et dire au-revoir », déclare Abdallah al Azrak, le sous-secrétaire du ministère soudanais des Affaires étrangères, après une rencontre avec des ambassadeurs étrangers. A New York, l'ONU rappelle qu'une résolution adoptée en août par le Conseil de sécurité évoque l'hypothèse d'un retrait. « L'examen de cette option pourrait être achevé en février et ce sera alors au Conseil de trancher », ajoute-t-on.