Après une riche programmation tout au long de la semaine dernière, la 2e édition du Festival culturel arabo-indien s'est terminée, jeudi dernier au soir, en musique. La cérémonie de clôture du 2e festival culturo-arabe a eu lieu au palais de la culture, Moufdi-Zakaria, en présence des ministres de la Culture, Nadia Laabidi, de l'Education nationale, Nouria Benghebrit et de représentants du corps diplomatique accrédité en Algérie. Les artistes étaient également nombreux. Six ans après la première édition, l'Algérie avait accepté la suggestion de la Ligue arabe pour accueillir cette manifestation qui vise à rapprocher les peuples de ces deux ensembles humains. 10 pays arabes et celui de Nehru ont présenté un programme varié, notamment des expositions, des spectacles de danse et de musique et des projections de films. L'affluence était telle que même les travées et les allées étaient occupées par les mélomanes. Le coup d'envoi de la soirée fut donné par l'Orchestre symphonique national. Ses 70 musiciens, dirigés par le maestro Amine Kouider, ont, savamment, interprété, durant une heure, des morceaux classiques comme la cinquième symphonie de Tchaïkovski. Ils furent suivis des pièces algériennes écrites par Sid Ahmed Belli. Il s'agit de « Alayki mini salam », « Hobi Ya bladi », « Ya rayah », « Achtah ya Taous » et « Goumari ». Ces instrumentistes de talent ont offert un concert troublant par des qualités mélodieuses. Les musiciens de l'OSN et de différentes nationalités ont ébloui par l'originalité de leurs prestations et la sensibilité des mélodies empreintes de virtuosité. Les instrumentistes de l'OSN, soutenus par une trentaine de membres de la chorale polyphonique d'Alger (qui était dirigée par le regretté Azizi Hamouli, disparu le 5 octobre dernier) ont brillé de maîtrise et de technique, dans une prestation de haute facture. Les mélodies du terroir algérien et les sonorités orientales des pièces choisies ont empreint le récital de hauteur et de noblesse que le public a pu, notamment, apprécier dans « Rihla », un enchaînement de rythmes Goubahi, Zendali, Chaoui, Kabyle, Targui et Tindi, savamment travaillés et distribués. Amine Kouider et l'OSN ont, judicieusement, élevé le patrimoine culturel algérien au rang de l'universalité Un rendez-vous incontournable Dans son allocution de clôture, la ministre de la Culture, Mme Nadia Laabidi, a mis l'accent sur « les grands efforts consentis par les autorités culturelles et le long travail des organisateurs de ce festival, à savoir l'Aarc, pour faire découvrir et fidéliser le public aux arts universels, aussi bien avec des spectacles de danse, de musique que de projections de films ». « Ce rendez-vous, devenu incontournable aussi bien pour les musiciens de nombreux pays que pour le large public, invite à l'évasion, au partage et à l'émotion tout en permettant le rapprochement des peuples à travers un répertoire artistique synonyme de langage universel », a-t-elle précisé. Elle a annoncé, ensuite, sur un ton réjoui, l'inscription du rituel de la S'beiba, par l'Unesco, dans la liste du patrimoine immatériel de l'humanité. Cette fête, célébrée chaque Achoura par la population de Djanet, est une tradition puisant son origine dans l'histoire ancienne d'une guerre que se livraient les deux principales tribus touareg du Tassili n'Adjjer et le pacte de paix qu'elles signeront après des années d'affrontements.