Le chanteur Ali Amrane, la star du folk-rock kabyle a enflammé la scène jeudi à Tizi Ouzou lors d'un spectacle animé à la maison de la culture Mouloud Mammeri. De sa voix chaude et suave, au timbre profond, qui a résonné dans une salle pleine et devant un public chauffé à blanc, le chanteur a interprété pendant deux heures des chansons puisées dans un répertoire riche caractérisé par un mélange harmonieux de mélodies folk-rock avec des notes de blues et de pop. Ali Amrane a fait plaisir à ses fans, qu'il a retrouvés après quatre ans d'absence de la scène de Tizi Ouzou, en interprétant les tubes qu'ils réclamaient. Le public composé de jeunes et de moins jeunes a repris en chœur toutes les chansons de leur star, auteur compositeur, apprécié pour ses textes soignés à la thématique tirée du vécu de sa société et habillés d'une musique épurée. L'interprétation du premier succès du chanteur Matoub Lounès « Al Farhiw » dans une version rock, un des défis que le chanteur aime s'imposer, a comblé le public. La piste de danse n'a pas désempli tout au long du spectacle, hommes et femmes se sont lâchés emportés par le rock aérien du maître, tandis que la salle entière était illuminée de centaines de petites lumières de téléphones portables que des fans euphoriques agitaient du fond de la salle pour soutenir leur star. Quitter la scène et ce public fabuleux s'est avéré difficile pour lui Amrane, qui après avoir annoncé la dernière chanson du concert « Tavalizt » (la Valise) a gratifié ses admirateurs de deux autres interprétations, dont la fameuse chanson « Akhali Slimane » tant attendue par le public. Rencontré à la fin du concert, Ali Amrane a livré ses impressions en remerciant le public. « C'était extraordinaire, il y avait de l'énergie à en revendre, du partage, de la chaleur, soit tout ce qu'il faut pour un spectacle extraordinaire. Je suis content et comblé », dira-t-il. Ali Amrane, qui a fait trois concerts à Bouira, Bejaia et Tizi Ouzou, travaille sur un nouvel album, après une année et demie qu'il avait consacrés au film « Fadhma Nsoumer » de Belkacem Hadjadj, où il campe son premier rôle dans le 7e art. « Une expérience intéressante » qu'il est prêt à renouveler « si des propositions se présentent », a-t-il dit au passage. « Le travail sur ce nouvel album avance bien, je reste dans mon style que j'ai construit après un travail de longue haleine, quant aux thématiques il y aura certainement du nouveau », a-t-il ajouté.