Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a souligné que la mosquée « a toujours été la passerelle entre les peuples algérien et français, entre les religions et les deux rives de la Méditerranée. Elle est appelée à prendre sa place comme pôle des mosquées de France et même d'Europe, pour la promotion d'un Islam modèle et symbole de convivialité ». Il a également évoqué une mise à niveau de l'Institut El Ghazali dépendant de cette mosquée pour l'équivalence de ses diplômes avec des universités françaises et algériennes. « Nous avons arrêté un programme pour que les musulmans français puissent apprendre les principes fondamentaux de l'islam tel que pratiqué par nos parents et nos grands-parents, pour que l'institut soit un centre de formation pour les imams de France », a-t-il précisé. Il a ajouté que cet apprentissage « mérite un accompagnement qui jaillit d'une expérience qui a réussi en Algérie où les mosquées se sont débarrassées des extrémismes ». « Nous allons œuvrer à reformer par une volonté propre à la Mosquée de Paris mais avec l'assistance de caravanes culturelles et cultuelles, il y aura aussi la sollicitude des uns et des autres au niveau européen comme cela se fait en Algérie avec les pays du Sahel », a soutenu le ministre. A cette occasion, Mohamed Aïssa a annoncé la participation de la Grande Mosquée de Paris à la manifestation « Constantine, capitale de la culture arabe 2015 ». Il a relevé, à cette occasion, que l'Algérie est disposée à offrir des bourses aux Français qui désirent suivre une formation d'imam. De leur côté, les représentants d'associations cultuelles algériens établis en France, ainsi que des directeurs de mosquée ont réitéré l'adhésion de la communauté aux préceptes de l'Islam authentique. Par ailleurs, certaines associations ont sollicité l'aide de l'Algérie pour l'achat des biens immobiliers servant de lieux de culte. De son côté, Abdallah Zekri, président de l'Observatoire contre l'islamophobie et vice-président du Conseil français du culte musulman, a déploré la stigmatisation de l'Islam en France et la montée de l'islamophobie.