Dans un point de presse organisé, hier, à Alger, le porte-parole de l'organisation, Hadj Tahar Boulenouar, s'est interrogé sur l'existence d'une structure ou d'un service au niveau du ministère du Commerce ou celui de l'Agriculture qui suit la production nationale, tous produits confondus, pour intervenir en cas de dysfonctionnement dans le processus de régulation du marché. « Pourquoi importer de l'oignon immangeable d'Espagne ? », s'est-il demandé. Pour Boulenouar, cette importation décourage surtout les agriculteurs. « L'oignon est disponible en quantité suffisante sur le marché », explique-t-il. Le président de l'Association nationale des mandataires des fruits et légumes, Mohamed Medjber, qualifie l'importation de l'oignon de crime économique. L'intervenant estime qu'il y a un manque de coordination entre le département du Commerce et celui de l'Agriculture. Pour ce dernier secteur, Mohamed Medjber estime qu'il y a un manque de vision et absence d'un plan de culture qui permet la disponibilité de la production nationale afin d'éviter la pénurie. « En tant que professionnel dans le commerce, je n'ai jamais assisté à une telle anarchie dans le commerce. Pourtant, l'Etat a tous les moyens pour stabiliser le marché », estime-t-il.