Plus de 20 ans après leur lancement, les chantiers de réalisation du nouveau siège de l'APC de Blida, du parking et de la maison de la culture ne sont pas encore achevés. Ces trois projets situés dans le quartier de Bab Dzaïr, en plein centre de Blida, offrent une image hideuse de la Ville des roses. La carcasse de la structure du futur siège de l'APC est complètement fragilisée par les aléas de la nature. Et dire que cinq P/APC se sont succédé depuis le lancement du projet. L'actuel président de l'Assemblée populaire communale semble indifférent. « Il n'y a pas anguille sous roche mais des anguilles sous roches », ironise le wali de Blida, Mohamed Ouchen, lors de sa visite d'inspection du chantier. Le wali est resté perplexe lorsqu'il a appris que l'entreprise réalisatrice avait arrêté les travaux de renforcement et de chemisage de la structure exigés par l'APC suite à des avenants (clauses additionnelles). « Comment peut-on demander des avenants de l'extérieur, alors que l'intérieur n'est même pas entamé à 30% ? », s'est-il interrogé. Devant ce constat, Mohamed Ouchen a convoqué les responsables chargés du suivi du projet, l'entrepreneur et le responsable du bureau d'études pour une réunion afin d'identifier les raisons de ce blocage et de relancer le projet afin d'offrir un siège à l'APC et surtout récupérer l'école datant de l'époque coloniale qui sert de siège à l'actuelle APC. Autre projet : le centre culturel, inscrit en 1989, n'est toujours pas fonctionnel. Ses concepteurs n'ont pas pris en ligne de compte la séparation des fonctions commerciale et culturelle et n'ont prévu de ce fait qu'un seul accès qui contraint les visiteurs à passer par le centre des affaires avant de se rendre à la maison de la culture. Pour démêler l'écheveau, la wilaya a pris en charge, en 2011, la délocalisation de trois kiosques qui gênaient le seul accès direct à la maison de la culture. Par la suite, la direction de l'urbanisme et de la construction a engagé une expertise de cet ouvrage et étudié le parachèvement des travaux. Les résultats de cette étude ont conclu que pour être opérationnel, ce projet nécessite une autorisation de programme de 41,6 milliards de centimes destinés à la réalisation du théâtre, du musée, de la bibliothèque et de la voirie. Ce nouveau pôle culturel est implanté sur une superficie de 27142,72 m2 dans le quartier nodal de la ville de Blida, sur le boulevard principal de Bab Dzaïr. Une assiette de terrain, qui a fait l'objet d'une expropriation par la commune de Blida, a nécessité un montant de 39 milliards de centimes dégagé sur les budgets communaux et de wilaya en 2003-2004 pour indemniser les propriétaires et lancer les travaux de la première tranche.