S'il est une occasion de voir des films rarement projetés et un rendez-vous annuel attendu par les cinéphiles, le Festival international du cinéma d'Alger (Fica) reste, de l'avis des observateurs, une manifestation plus proche des journées thématiques que du grand évènement du 7e art, dans la capitale algérienne. Avec une moyenne de quinze œuvres internationales projetées dans une seule salle de cinéma, des prix dotés symboliquement et des sections et activités parallèles absentes, le Fica peine encore à se hisser au niveau des standards des grands festivals du 7e art. Dédié au film engagé depuis sa création en 2009, le Fica s'est pourtant constitué un capital appréciable en terme de fréquentation, particulièrement grâce à sa sélection documentaire et à la présence de grands noms du cinéma comme Oliver Stone et Costa Gavras, présents respectivement aux éditions 2011 et 2012. Les festivaliers déplorent cependant le « caractère restreint » du 5e Fica, au vu du nombre jugé « insuffisant » de films projetés et de « l'absence » de sélections hors compétition. La « frustration » concerne également la « rareté » des débats organisés autour des documentaires.