Photo: Mahdi I. M. Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a présidé une réunion d'évaluation consacrée au secteur de l'Energie et des Mines. Le ministre a présenté les récents développements du marché international des hydrocarbures et ses perspectives à moyen terme, l'impact de la crise économique mondiale et les décisions prises par l'OPEP à Oran, pour stabiliser le marché, ainsi que le bilan et les perspectives de développement du secteur sur le moyen terme. Le bilan présenté pour la période 2000-2008 fait ressortir une croissance substantielle tant de la production primaire d'hydrocarbures, que des activités de transformation d'énergie, ainsi que de l'accroissement soutenu de la génération d'électricité, parallèlement à l'expansion des infrastructures de transport et de distribution. Ces efforts ont permis une nette amélioration de la couverture énergétique du pays. Les activités minières ont connu, également, durant la même période une forte croissance, notamment pour les grands produits de la branche, notamment les produits destinés à la fabrication des matériaux de construction. Quant aux objectifs chiffrés pour les branches hydrocarbures, électricité et mines, ils se présentent comme suit : - l'activité hydrocarbures verra une poursuite de l'effort d'exploration pour le renouvellement et l'extension des réserves nationales. Une croissance modérée de la production, à même de répondre aux besoins énergétiques du marché intérieur et de financement de l'économie nationale, est attendue pour la période 2010-2014. Les activités de transformation, comme le raffinage, la liquéfaction du gaz et la pétrochimie poursuivront leur développement à travers les grands projets en cours de construction ou de lancement et cela, afin d'optimiser la valorisation des produits primaires. - les capacités de production d'électricité connaîtront une augmentation soutenue, en vue de répondre aux besoins en croissance rapide de la demande nationale, avec une réserve adéquate sur toute la période, et cela, parallèlement à l'expansion des réseaux nationaux de transport et de distribution, notamment, par un effort de l'Etat en matière d'électrification rurale et de distribution publique du gaz naturel. A ce titre, les résultats atteints en matière d'électrification et de raccordement au gaz se présentent comme suit : * le taux national d'électrification a évolué de 88% en 2000 à 98% en 2008, * le taux national de pénétration moyen de gaz est passé de 29% en 2000 à 43% en 2008, - le développement minier poursuivra la croissance substantielle de la production, notamment, du phosphate, du fer, de l'or ainsi que des agrégats. Intervenant à l'issue du débat sur ce dossier, le président de la République a d'abord rappelé l'importance vitale des hydrocarbures dans le financement de l'économie nationale, soulignant par là, la nécessité de valoriser au maximum les revenus tirés de cette ressource. A ce titre, le chef de l'Etat a instruit la gouvernement de veiller à bien faire progresser l'important portefeuille de projets industriels en aval qui sont en cours ou en voie de mise en chantier dans le secteur de l'énergie, qu'il s'agisse du raffinage ou qu'il s'agisse des autres industries pétrochimiques. Dans le même temps, le président Abdelaziz Bouteflika a chargé le gouvernement d'œuvrer à prolonger le plus longtemps possible la durée de vie des gisements pétroliers et gaziers du pays. «Cela exige la poursuite de l'exploration de nouveaux gisements et de leur mise en exploitation. Cela invite aussi à l'encouragement des économies d'énergie dans tous les domaines, y compris par le recours à des technologies de faible consommation dans l'éclairage domestique. Cela doit nous conduire, enfin, à nous mobiliser davantage pour le développement des énergies renouvelables», a déclaré le président de la République qui a saisi cette occasion pour charger le gouvernement de mettre sur pied un Fonds pour le développement des énergies renouvelables qui sera alimenté à partir de la fiscalité pétrolière. Par ailleurs, le président de la République a relevé les importants efforts publics déployés pour améliorer l'alimentation de la population en électricité et gaz, indiquant que ces efforts devront se poursuivre durant les cinq prochaines années, avec comme objectif la généralisation de l'accès des foyers à l'électricité ainsi que la poursuite de l'amélioration du taux d'accès des familles au gaz naturel à travers toutes les localités du pays. Relevant que le pays engage des montants importants pour porter les capacités de production d'électricité au niveau de la demande locale, le chef de l'Etat ordonne de mettre un terme aux entraves bureaucratiques qui perturbent la distribution, pénalisant du coup le consommateur. «Ce genre de situation doit connaître un dénouement définitif et le gouvernement est chargé de le prendre en main dès à présent de sorte à éviter la réédition des difficultés rencontrées cet été», a conclu le président de la République.