Le président Abdelaziz Bouteflika a chargé le gouvernement d'œuvrer à prolonger le plus longtemps possible la durée de vie des gisements pétroliers et gaziers du pays, en rappelant l'importance vitale des hydrocarbures dans le financement de l'économie nationale, soulignant par là la nécessité de valoriser au maximum les revenus tirés de cette ressource. Le chef de l'Etat, qui a présidé une réunion d'évaluation consacrée au secteur de l'énergie et des mines, a affirmé que “cela exige la poursuite de l'exploration de nouveaux gisements et de leur mise en exploitation”. Le président de la République a notamment insisté sur l'encouragement des économies d'énergie dans tous les domaines, y compris par le recours à des technologies de faible consommation dans l'éclairage domestique, et ce, en se mobilisant davantage pour le développement des énergies renouvelables. Dans ce cadre, le chef de l'Etat a chargé le gouvernement de mettre sur pied un fonds pour le développement des énergies renouvelables qui sera alimenté à partir de la fiscalité pétrolière. Par ailleurs, relevant que le pays engage des montants importants pour porter les capacités de production d'électricité au niveau de la demande locale, le chef de l'Etat ordonne de mettre un terme aux entraves bureaucratiques qui perturbent la distribution, pénalisant du coup le consommateur. “Ce genre de situation doit connaître un dénouement définitif et le gouvernement est chargé de le prendre en main dès à présent de sorte à éviter la réédition des difficultés rencontrées cet été”, a indiqué le président de la République. Sonelgaz s'est plainte à maintes reprises des difficultés qu'elle rencontre sur le terrain pour la réalisation de ses investissements. Dans son exposé, le ministre de l'Energie a annoncé que les capacités de production d'électricité connaîtront une augmentation soutenue, en vue de répondre aux besoins en croissance rapide de la demande nationale, avec une réserve adéquate sur toute la période 2010-2014, et ce, parallèlement à l'expansion des réseaux nationaux de transport et de distribution. Le ministre rappelle que le taux national d'électrification a évolué de 88% en 2000 à 96% en 2008, alors que le taux national de pénétration moyen de gaz est passé de 29% en 2000 à 43% en 2008. Dans la même démarche, le président de la République a instruit le gouvernement de veiller “à bien faire progresser l'important portefeuille de projets industriels en aval qui sont en cours ou en voie de mise en chantier dans le secteur de l'énergie, qu'il s'agisse du raffinage ou des autres industries pétrochimiques”. Dans ce cadre, le ministre de l'Energie a indiqué que l'activité hydrocarbures verra une poursuite de l'effort d'exploration pour le renouvellement et l'extension des réserves nationales. Une croissance modérée de la production à même de répondre aux besoins énergétiques du marché intérieur et de financement de l'économie nationale est attendue pour la période 2010-2014. “Les activités de transformation, comme le raffinage, la liquéfaction du gaz et la pétrochimie poursuivront leur développement à travers les grands projets en cours de construction ou de lancement, et ce, afin d'optimiser la valorisation des produits primaires”, souligne le ministre dans son exposé. Le bilan pour la période 2000-2008, présenté par le ministre de l'Energie, fait ressortir une croissance substantielle tant de la production primaire d'hydrocarbures que des activités de transformation d'énergie, ainsi que de l'accroissement soutenu de la génération d'électricité parallèlement à l'expansion des infrastructures de transport et de distribution. Les activités minières ont connu, également, durant la même période une forte croissance, notamment pour les grands produits de la branche, notamment les produits destinés à la fabrication des matériaux de construction.