Les efforts déployés dans le cadre du développement du secteur de l'énergie devront être orientés désormais vers la valorisation des ressources qu'elles soient fossiles où renouvelables. Ainsi, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, qui a présidé hier une réunion d'évaluation consacrée au secteur de l'énergie et des mines, a estimé nécessaire de valoriser les revenus tirés des hydrocarbures, de préserver les gisements d'hydrocarbures et d'investir dans les énergies renouvelables. Le président de la République, qui a rappelé à l'occasion l'importance vitale des hydrocarbures dans le financement de l'économie nationale a, dans l'objectif de valoriser au maximum cette ressource, instruit le gouvernement de veiller à bien faire progresser l'important portefeuille de projets industriels en aval qui sont en cours ou en voie de mise en chantier dans le secteur de l'énergie, qu'il s'agisse du raffinage ou des autres industries pétrochimiques. Conscient du fait que les ressources hydrocarbures sont fossiles et donc éphémères, le chef de l'Etat a également chargé le gouvernement d'œuvrer à prolonger le plus longtemps possible la durée de vie des gisements pétroliers et gaziers du pays, et d'investir dans les énergies renouvelables. Ainsi, le président Bouteflika a indique que "cela exige la poursuite de l'exploration de nouveaux gisements et de leur mise en exploitation. Cela invite aussi à l'encouragement des économies d'énergie dans tous les domaines, y compris par le recours à des technologies de faible consommation dans l'éclairage domestique. Cela doit nous conduire enfin à nous mobiliser davantage pour le développement des énergies renouvelables". Le chef de l'Etat a d'ailleurs saisi l'occasion pour charger le gouvernement de mettre sur pied un fonds pour le développement des énergies renouvelables qui sera alimenté à partir de la fiscalité pétrolière. Par ailleurs, le président de la République a relevé les importants efforts publics déployés pour améliorer l'alimentation de la population en électricité et gaz, indiquant que ces efforts devront se poursuivre durant les cinq prochaines années avec comme objectif la généralisation de l'accès des foyers à l'électricité, ainsi que la poursuite de l'amélioration du taux d'accès des familles au gaz naturel à travers toutes les localités du pays. Relevant que le pays engage des montants importants pour porter les capacités de production d'électricité au niveau de la demande locale, le chef de l'Etat ordonne de mettre un terme aux entraves bureaucratiques qui perturbent la distribution, pénalisant du coup le consommateur. "Ce genre de situation doit connaître un dénouement définitif et le gouvernement est chargé de le prendre en main dès à présent de sorte à éviter la réédition des difficultés rencontrées cet été", a conclu le président de la République. Notons, dans ce sens, que le bilan du secteur présenté à l'occasion de cette audience fait ressortir le fait que le taux national d'électrification a évolué de 88% en 2000 à 96% en 2008. Aussi, le taux national de pénétration moyen de gaz est passé de 29% en 2000 à 43% en 2008. Selon le bilan présenté par le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil pour la période 2000-2008, il a été enregistré une croissance substantielle tant de la production primaire d'hydrocarbures que des activités de transformation d'énergie, ainsi que de l'accroissement soutenu de la génération d'électricité, parallèlement à l'expansion des infrastructures de transport et de distribution. Ces efforts ont permis une nette amélioration de la couverture énergétique du pays. Les activités minières ont connu, également, durant la même période, une forte croissance pour les grands produits de la branche, notamment les produits destinés à la fabrication des matériaux de construction. Pour ce qui est du volet des prévisions, il y a lieu de noter que le département de Chakib Khelil table sur une poursuite de l'effort d'exploration pour le renouvellement et l'extension des réserves nationales. Une croissance modérée de la production à même de répondre aux besoins énergétiques du marché intérieur et de financement de l'économie nationale, est attendue pour la période 2010-2014. Les activités de transformation comme le raffinage, la liquéfaction du gaz et la pétrochimie, poursuivront leur développement à travers les grands projets en cours de construction ou de lancement et cela afin d'optimiser la valorisation des produits primaires. Aussi, les capacités de production d'électricité connaîtront une augmentation soutenue en vue de répondre aux besoins en croissance rapide de la demande nationale, avec une réserve adéquate sur toute la période, et cela, parallèlement à l'expansion des réseaux nationaux de transport et de distribution, notamment par un effort de l'Etat en matière d'électrification rurale et de distribution publique du gaz naturel. Idem pour ce qui est du développement minier, lequel poursuivra une croissance substantielle de la production, notamment, du phosphate, du fer, de l'or ainsi que des agrégats. Samira G.