M'dina J'dida, vaste quartier commercial, situé au cœur de la ville d'Oran, connaît en ces vacances scolaires d'hiver une activité intense et accueille chaque jour des milliers de visiteurs venant de toute la région Ouest, voire des quatre coins du pays, attirés par la grande variété d'articles proposés et des prix défiant toute concurrence. Quartier mythique d'Oran, M'dina J'dida est devenu au fil du temps un site commercial incontournable pour les Oranais et pour les visiteurs. Il connaît en certaines occasions une effervescence toute particulière, notamment durant le mois de Ramadhan, les périodes de l'Aïd El Fitr et l'Aïd El Adha, ainsi que les vacances scolaires. Les plaques d'immatriculation des véhicules stationnant dans les rues et ruelles de M'dina J'dida témoignent de l'attrait qu'a ce poumon commercial d'Oran pour les citoyens. Alger, Blida, Bejaïa, Chlef, Tlemcen, Sidi Bel-Abbès, Mascara, Bechar et Adrar, entre autres, sont autant de wilayas d'où proviennent ces visiteurs qui ont comme destination principale Oran pour y passer quelques jours de détente chez les proches ou dans les hôtels ou complexes touristiques de la wilaya. Ce quartier accueille également des visiteurs des wilayas limitrophes qui viennent y passer la journée empruntant les différentes lignes ferroviaires ou les taxis interwilayas, notamment de Tlemcen, Sidi Bel-Abbès, Aïn Témouchent, Relizane et Mostaganem. La gent féminine constitue la majorité des visiteurs de M'dina J'dida. Elles y viennent dans l'espoir de faire de bonnes affaires. Et leurs espoirs ne sont pas déçus. Une quantité astronomique de marchandises de toutes sortes est proposée aux visiteurs dans les nombreuses boutiques de ce vaste marché à ciel ouvert, mais surtout des marchandises à bas prix proposés à même le sol par une foule de commerçants occasionnels qu'on appelle « ferracha », qui étalent des effets vestimentaires, de la vaisselle, de l'électroménager et autres produits en provenance de Turquie et surtout de Chine à des prix attractifs. Réduisant leurs marges bénéficiaires, les vendeurs misent sur la quantité et cette stratégie commerciale s'avère payante à voir les visiteurs repartant les bras chargés d'emplettes en tous genres. Les femmes, qui viennent à M'dina J'dida, ne repartent pas sans avoir fait un tour du côté de « Trig siagha » (la rue des bijoux). C'est un passage obligé, histoire d'admirer les nouveautés, d'acheter ou de revendre quelques bijoux. Là aussi, le marchandage est permis, du moins dans une certaine limite, le cours de l'or et la marge bénéficiaire des bijoutiers ambulants ou en boutique dictant les abattements consentis.