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« Bientôt des équipes de secouristes volontaires de proximité dans les quartiers »
Lahcène Saâdi, sous-directeur du secours médicalisé de la Protection civile
Publié dans Horizons le 02 - 01 - 2015

Pour mieux gérer les situations de catastrophe et renforcer le dispositif de secours, la Direction générale de la Protection civile a misé sur les citoyens. Dans cet entretien, le sous-directeur du secours médicalisé de la Direction générale de la Protection civile (DGPC), le lieutenant-colonel Lahcène Saâdi, parle des grands objectifs du secourisme de masse initié par le direction de l'institution. Il annonce, également, la création de groupes de secouristes volontaires parmi les secouristes formés. Ces derniers seront sélectionnés dans « des groupes de secouristes volontaires de proximité » et seront dotés de gilets, de gants, de casquettes et de trousses de premiers secours.
La Direction générale de la Protection civile a lancé, en 2010, une campagne de formation en secourisme de masse. Quels en sont les objectifs ?
La direction générale de la Protection civile a entamé, depuis novembre 2010, une campagne nationale de formation aux premiers gestes de secours, sous le slogan « Un secouriste par famille », dans le but de vulgariser le secourisme et d'enraciner la culture secouriste au sein de notre société. Nous avons constaté, à travers les interventions effectuées par nos équipes sur le terrain, qu'un maillon demeure fragile, en l'occurrence l'alerte et des gestes d'attente, en attendant l'arrivée des secours. Les citoyens, dans la plupart des cas, essayent de faire face eux-mêmes au sinistre ou à la situation dans laquelle ils se trouvent, car animés d'une bonne volonté et de l'instinct de solidarité, mais dépourvus du savoir-faire nécessaire qui permet de porter secours sans aggraver la situation du blessé. Pourtant, le premier sauveteur ou témoin joue un rôle primordial dans la chaîne de secours. Des études ont montré que si le secouriste du premier instant agit correctement, les chances de survie d'une victime sont augmentées de façon significative et les séquelles post-traumatiques seront réduites considérablement. Cette chaîne de survie ou chaîne de secours est mise en branle par le premier témoin qui donne l'alerte et effectue les premiers gestes dans le but de prendre en charge convenablement les personnes victimes d'un accident, d'un malaise ou d'une aggravation brutale d'une maladie, avant leur admission dans un établissement hospitalier. C'est de l'efficacité du premier intervenant que dépendra, donc, la mise en œuvre correcte de cette chaîne de secours et le pronostic d'un blessé. Ainsi, il nous a paru vital d'initier le grand public aux gestes qui sauvent.
Qui est concerné par cette formation et où se déroule-t-elle ?
C'est une formation ouverte à toute personne de plus de 18 ans, des deux sexes. Elle dure 21 jours, à raison de deux heures par jour. C'est une formation qui comprend les volets théorique et pratique. Elle est sanctionnée par la remise d'une attestation de secouriste après un examen d'évaluation. La DGPC a organisé une formation par trimestre au niveau des unités de la Protection civile à travers toutes les wilayas du pays. Depuis novembre 2010 à ce jour, la Protection civile a formé 64.096 secouristes dont 10.310 femmes. La formation se poursuit toujours.
Le nombre des secouristes dépasse celui des sapeurs-pompiers. Que comptez-vous faire de cette réserve ?
Dans le cadre du renforcement du dispositif opérationnel de prise en charge des populations en situation de catastrophe et suite aux inondations de Bab El Oued et du séisme de Boumerdès, la direction générale de la Protection civile a tiré plusieurs enseignements suivis de prise de mesures telles que la réorganisation des équipes de premières interventions et de renfort, l'acquisition de nouveaux moyens d'intervention, la formation de nos éléments en matière de sauvetage, de déblaiement... Et c'est ainsi que le DGPC, le colonel Lehbiri, a eu l'idée de constituer des groupes de secouristes volontaires dans les villes et les quartiers qui puissent intervenir à l'instant zéro et avant l'arrivée des secours.
Mais on ne les voit pas sur le terrain, pendant les catastrophes, à l'exemple du dernier séisme dans la capitale...
Justement, on va passer à une autre étape dans la promotion du secourisme de masse. Ces secouristes volontaires seront sélectionnés parmi ceux qui ont effectué la formation aux premiers gestes de secours. Une fois structurés en groupes et formés, ils seront capables d'intervenir durant la période qui sépare le début de la catastrophe de l'arrivée des secours. Ils pourront entrer en contact avec leur responsable de la protection civile locale qu'ils informeront sur la situation et éventuellement intervenir aux côtés des agents de la Protection civile sous l'encadrement des secouristes de la Protection civile, présents sur les lieux du sinistre. Il s'agit, en fait, d'impliquer davantage la société civile dans la réponse à la prise en charge des effets d'une catastrophe, de contribuer à sauver des vies humaines et de préserver les moyens de subsistance en créant et en développant la culture de sécurité et de résilience au sein de notre société. C'est une opération suivie et supervisée de près par le directeur général en raison de son importance sur le plan sociétale et des valeurs de solidarité et d'entraide qu'elle véhicule.
Ces groupes seront-ils dotés de tenues particulières qui les distingueraient des autres citoyens intervenants ?
Bien sûr, ils seront dotés de gilets sur lesquels sera mentionné leur statut de secouriste volontaire. Ils seront équipés, également, d'outils de prévention individuelle, à savoir des gants, une casquette et une trousse de premiers secours. On est en cours de discussions avec des sponsors pour financer ce projet ambitieux et on a eu l'accord de principe de certains partenaires, tels que Sonatrach, Mobilis, Sonelgaz, Bellat, le groupe Haddad et Air Algérie. Ces groupes vont participer, pour la première fois, aux manœuvres de la Protection civile, notamment sur les risques les plus courants en Algérie, à l'instar des séismes et des inondations, pour prendre connaissance de la procédure d'intervention dans ce genre de catastrophe. C'est une forme de stage pratique.
Quelle est la wilaya qui a formé le plus de secouristes ?
La wilaya de Sétif, mais on enregistre un accroissement au niveau du territoire national. Il faut signaler que cette opération a suscité, dès son lancement, un véritable engouement au sein de la société et, plus particulièrement, parmi les jeunes.
La formation cible aussi les corps constitués...
Effectivement, des sessions de formation ont été consacrées aux agents de la police, de la Gendarmerie nationale et des Douanes. Des sessions ont été organisées au niveau des écoles et centres, notamment dans le Grand Sud, pour les douaniers ainsi que les policiers, qui sont les premiers intervenants dans un accident de la route par exemple. Notre objectif est de promouvoir le secourisme de masse en vulgarisant les premiers secours chez le grand public et, de là, de mettre l'accent sur les risques domestiques et les accidents de la route, notamment les risques spécifiques aux wilayas du Sud, en l'occurrence l'envenimation scorpionique.


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