L'usine, inaugurée le 26 octobre dernier par le vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, s'inscrit dans le cadre du partenariat algéro-allemand-émirati visant à développer l'industrie mécanique nationale, la formation et la qualification de la main-d'œuvre algérienne dans ce domaine. La capacité productive annuelle de cette usine est de 6.000 véhicules de type Sprinter destinés à différents usages et 2.000 autres véhicules 4X4 Classe C tou-terrains de la catégorie G destinés à des fins militaires et paramilitaires, a indiqué à l'APS le président du Conseil de la Société algérienne de fabrication des véhicules Mercedes Benz (SAFAV-MB), le colonel Krikrou Smaïl. Cette société mixte se compose de trois partenaires : la partie algérienne représentée par la Société de développement de l'industrie automobile, relevant de la direction des industries militaires du MDN (34 %), la Société nationale de véhicules industriels (17 %) et le partenaire étranger représenté par le fonds d'investissement émirati Aabar (49 %), en plus de la société allemande Daimler, comme partenaire technologique. La partie allemande s'occupe principalement du transfert de haute technologie et d'intégration stratégique, la formation et la qualification d'une main-d'œuvre algérienne sur les plans technologique et professionnel afin d'impulser une dynamique nouvelle à l'industrie mécanique nationale. Le complexe dispose d'un institut de formation des techniques automobiles doté de tous les moyens. 119 diplômés des CFPA de la wilaya sont pris en charge par cet institut pour être formés en qualité de techniciens dans les diverses filières de l'industrie mécanique, selon le même responsable, soulignant que « la SAFAV-MB accorde une grande importance à la formation spécialisée des travailleurs, ingénieurs et techniciens pour accroître leurs niveaux de maîtrise et expérience ». Le colonel Krikrou a, par ailleurs, souligné que « l'objectif de ce partenariat est d'encourager la sous-traitance pour la fabrication localement des accessoires et de certaines pièces importées dans les premières phases de la production ». Il est prévu un taux d'intégration de 30 % dans un délai de cinq années. « Le MDN et la direction des industries militaires contribuent, par le biais de cette usine, à la relance économique dans notre pays et à la création de postes d'emplois qualifiés en faveur des jeunes de la région de Tiaret », a ajouté le même responsable. L'usine de Tiaret compte actuellement 150 employés, entre techniciens, ingénieurs et agents administratifs. Elle offrira 600 emplois au démarrage effectif de la production et dans ses phases de montage, de peinture et de soudure. Par ailleurs, le colonel Krikrou a indiqué que l'usine dispose d'un atelier de formation de 53 jeunes dans le domaine du montage des véhicules utilitaires Sprinter, dont la production sera lancée à court terme. Pour sa part, le directeur de production de l'usine, Mostefaoui Zine El Abidine, a précisé à l'APS que l'usine entamera, dans les deux ou trois prochaines années, la production d'autres types de véhicules utilitaires et tout-terrains d'utilisation civile. La première année connaîtra la production de 200 véhicules tout-terrains de Classe C, 60 véhicules utilitaires Sprinter. La production devra atteindre, en 2016, une production programmée de 6.000 véhicules Sprinter et 2.000 autres de type C. Il est à rappeler que la phase de production de la chaîne des véhicules tout-terrains de Classe C a été lancée le 1er novembre dernier avec une étape-test devant se poursuivre jusqu'en janvier 2015, soit la date fixée pour le démarrage effectif de la production.