Si le mausolée de Sidi Abderrahmane El Taâlibi a de tout temps reçu des visites régulières de fidèles en quête de repos spirituel, il est particulièrement sollicité lors des fêtes religieuses. C'est dans une ambiance bon enfant et en présence d'une foule nombreuse que cette cérémonie s'est déroulée. Dès les premières heures de la journée, il y a eu un flux ininterrompu de visiteurs. Il faut dire que si cette ambiance est si particulière, c'est parce qu'elle est marquée par des prières, des effluves de bkhour (encens), des mets spécifiques, du henné... Les visiteurs ont eu droit à des madih (chants religieux) à la gloire du Prophète Mohamed (QSSSL). Des youyous ont fusé de la salle, donnant à l'événement un caractère festif. Les artistes Sid Ahmed Serri, Réda Bastandji, Memed Benchaouche ont tenu à marquer ce jour par une cérémonie symbolique. « L'intérêt étant de perpétuer la tradition », soutiennent-ils. Cet événement a donné lieu à l'organisation d'une série d'activités dont un concert de musique andalouse animé par la formation Anadil El Djazaïr, dirigée par le célèbre professeur de musique Ahmed Serri. Un hommage a été rendu à Memed Benchaouche, un virtuose de la kamentcha (violon), âgé de 84 ans et dont le riche parcours demeure un exemple d'attachement et de préservation de ce patrimoine. L'Association des amis de la rampe Louni Arezki, qui œuvre à allier authenticité et patrimoine, se fixe pour objectif la transmission aux jeunes générations de l'œuvre des anciens acteurs de la culture en mettant en valeur leur rôle primordial dans la société. « Il s'agit de sauvegarder et de préserver notre mémoire collective pour que notre patrimoine culturel ne tombe pas dans l'oubli », précise son président, Lounis Aït-Aoudia.