Un énième appel pour une solidarité internationale active en faveur de la cause sahraouie a été lancé depuis Alger à l'occasion de la 5e conférence internationale sur « le droit des peuples à l'autodétermination : le cas du peuple sahraoui », tenue les 13 et 14 décembre 2014. Dans une déclaration finale, les participants à cette rencontre avaient interpellé l'Organisation des Nations unies afin de mettre en œuvre ses propres résolutions ainsi que le plan de paix stipulant une solution « définitive » au conflit à travers l'organisation d'un référendum d'autodétermination, dont le processus a été enterré par le Maroc. La mobilisation en faveur de la question sahraouie s'est, par ailleurs, exprimée tout au long de l'année à travers les multiples déclarations reconnaissant la légitimité de la cause sahraouie, une des plus récentes étant celle du gouvernement britannique, exprimée par le sous-secrétaire d'Etat parlementaire des Affaires étrangères, Tobias Ellwood. La position de la communauté internationale vis-à-vis de ce conflit a, en outre, été rappelée lors de la Conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui, organisée en novembre 2014 en Espagne. La position ouvertement pro-marocaine de la France et celle, plus ambiguë, de l'Espagne ont été dénoncées lors de la conférence de Madrid. Illustration récente de cette attitude, le dernier rapport de l'ONG internationale Human Rights Watch demandant au Maroc la libération du prisonnier politique sahraoui Mbarek Daoudi. En janvier 2014, la fondation américaine Robert F. Kennedy avait, de son côté, épinglé le Maroc outre pour sa politique répressive anti-sahraouie mais également pour les « crimes du passé demeurés non résolus », s'appuyant, entre autres, sur des charniers découverts dans les territoires sahraouis. La spoliation continue des richesses naturelles de ce territoire participe, par ailleurs, de l'entreprise d'« effacement » de la souveraineté sahraouie entretenue par le Maroc, est-il dénoncé. De nombreuses ONG internationales ont, en outre, dénoncé ce pillage illégal, favorisé par le partenariat économique qui lie le Maroc à l'Union européenne. C'est le cas, entre autres, de Western Sahara Ressources Watch qui a condamné en début du mois courant l'exploration pétrolière entreprise par Glencore (Suisse) dans le Sahara occidental.