«Aucun Etat au monde ne reconnaît l'annexion du Sahara occidental par le Maroc. Et pourtant, l'Union européenne (UE) paye des milliers d'euros par an au gouvernement marocain pour permettre aux navires européens de pêcher dans les eaux du Sahara occidental.» C'est en ces termes que l'ONG internationale Western Sahara Resource Watch dénonce l'octroi de permis aux navires de pêche européens pour les eaux du Sahara occidental. Dans une pétition diffusée sur son site internet, la même organisation non gouvernementale presse la Commission européenne à mettre immédiatement un terme à une telle pratique. Le texte de cette pétition, tel que rapporté par l'APS, rappelle que le Maroc persiste à refuser de coopérer dans le processus de décolonisation du Sahara occidental et défie ainsi plus de 100 résolutions de l'ONU qui exigent le respect du droit des Sahraouis à l'autodétermination. Autre dénonciation mise en exergue, les violations par les autorités marocains des droits de l'homme commises contre «les Sahraouis qui expriment leurs opinions politiques». «Aucun Etat de l'UE, pas plus que l'ONU, ne reconnaît de souveraineté marocaine sur le Sahara occidental», souligne l'ONG, pour qui collaborer avec le Maroc, dans ce contexte, à l'exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental «est hautement contraire à l'éthique et compromet manifestement» les efforts onusiens pour parvenir à une solution dans ce conflit. Dans la même pétition intitulée «Stop à la pêche européenne dans les eaux du Sahara occidental», on peut lire que «l''UE à l'obligation juridique et morale de cesser de corrompre le processus onusien de paix au Sahara occidental, en respectant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination sur son pays et ses ressources». Western Sahara Resource Watch est une ONG internationale représentée dans 35 pays qui fait des recherches sur le pillage des ressources naturelles du Sahara occidental. Pour sa part, la militante des droits de l'homme sahraouie, Aminatou Haidar, a appelé la communauté internationale à porter plus d'attention au pillage des richesses du Sahara occidental par l'Union européenne (UE) et à stopper la pêche européenne dans ses eaux territoriales. «Les Sahraouis vivant dans les territoires occupés n'ont jamais été consultés sur leur souhait d'un tel accord. L'accord de partenariat UE-Maroc est, par conséquent, en violation du droit international», a déclaré Mme Haidar dans une interview accordée à l'observatoire international «Western Sahara Ressource Watch». «Le peuple sahraoui ne bénéficie pas de cet accord, signé entre le Maroc et l'UE, qui ne fait, malheureusement, qu'intensifier la répression contre la population sahraouie, a-t-elle ajouté à ce sujet.