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« Il faut ouvrir les portes du dialogue et être en contact permanent avec la société civile »
Salah Affani, wali d'El Oued
Publié dans Horizons le 05 - 01 - 2015

La wilaya d'El Oued est devenue une région pionnière dans la production agricole. Au-delà de l'agriculture, quelle est la situation au niveau des autres secteurs d'activité ?
Il y a une dynamique un peu particulière ici à El Oued. La wilaya a beaucoup de potentialités surtout sur les plans touristique, culturel et sportif et bien d'autres créneaux qui sont aussi importants les uns que les autres. Concernant l'agriculture, la wilaya représente 24% de la production nationale, notamment la pomme de terre où la région est classée troisième. Il y a eu des efforts pour arriver à ce résultat. Il y a, également, plusieurs décisions qui ont été prises, notamment lors de la dernière visite du ministre de l'Agriculture pour promouvoir davantage ce secteur stratégique dans la région. L'etat n'a pas lésiné sur les moyens pour assister les fellahs de la région. Toutefois, il y a d'autres secteurs qui ont connu des problèmes à l'image de la santé. Plusieurs structures sont dépourvues de personnel paramédical où médical. Nous avons enregistré durant l'année 2014 l'affectation de médecins spécialistes. L'ouverture du service des urgences médico-chirurgicales, doté de tous les équipements modernes, a permis une meilleure prise en charge des malades. Il y a aussi l'ouverture d'une clinique spécialisée en ophtalmologie. Désormais, les habitants n'ont pas besoin de se déplacer jusqu'en Tunisie pour se soigner comme ils le faisaient par le passé. Maintenant, c'est l'inverse, ce sont les Tunisiens qui viennent. Je considère que c'est un acquis. Pour combler le déficit en matière paramédicale, nous avons entamé une session de formation de 120 agents techniques de santé qui seront recrutés une fois leur cycle de formation achevé. En outre, la Protection civile, en collaboration avec le secteur de la santé, a mis en œuvre un programme sanitaire pour les zones déshéritées et en faveur des nomades. Pour ce qui est du secteur de l'éducation, nous avons réceptionné l'année dernière cinq lycées et trois CEM. Des travaux d'extension touchant des établissements scolaires ont été effectués. Toutes ces actions ont permis de soulager le secteur. Aujourd'hui, la moyenne d'occupation des classes oscille entre 25 et 30 élèves. Les enseignants travaillent dans de meilleures conditions pédagogiques. Dans l'enseignement supérieur, l'université peut accueillir jusqu'à 16.000 étudiants. Pour cette année, si le taux de réussite au baccalauréat dépasse les 35%, nous nous retrouverons devant l'obligation de réaliser 800 places pédagogiques. Dans le domaine culturel, notre wilaya a connu, le mois de mars de l'année dernière, une multitude d'activités, particulièrement la fête El Madina qui est organisée chaque année. C'est la même dynamique pour le secteur de la jeunesse où El Oued dispose de structures de jeunes. Durant la période allant de décembre à mars, l'année dernière, la wilaya a accueilli beaucoup de touristes, particulièrement nationaux. Nous ne sommes pas encore au stade du tourisme international qui reste notre ambition pour les prochaines années. Le secteur des sports a connu, lui aussi, beaucoup de réalisations. Nous avons lancé le projet de cinq piscines semi-olympiques. Elles seront réceptionnées cette année. Il y a aussi la réalisation d'une salle omnisports de trois mille places qui sera achevée durant le premier trimestre 2015. A cela s'ajoutent les travaux de réhabilitation des infrastructures sportives au niveau des 30 communes. Nous avons constaté que certaines régions, particulièrement les plus démunies souffrent de déficit en matière d'infrastructures de loisirs. Nous avons pris comme décision la réalisation d'aires de jeu. Il faut absolument encadrer nos jeunes. Il faut mettre le paquet pour leur prise en charge.
Qu'en est-il de l'habitat et de l'emploi ?
L'année dernière, nous avons distribué plus de 3.200 logements sociaux à travers les 30 communes. Il y a 11.000 autres qui sont inscrits au titre du plan quinquennal 2010/2014 et qui vont être achevés d'ici la fin 2015, au plus tard 2016. Pour cette année, nous comptons réceptionner 5.000 logements. Cette pression sur le logement va certainement être allégée par la décision du gouvernement concernant l'attribution des lots de terrain, notamment pour les populations du Sud et des Haut-plateaux. C'est une très bonne mesure qui répond parfaitement à la nature de l'individu du Sud qui préfère les grandes espaces. Dans le cadre de cette opération, nous avons identifié 52 sites. Les études sont achevées. Les services concernés sont en train de procéder à la distribution de ces lots. Nous avons recensé plus de 14.000 demandes. La première tranche, qui est de 8.750, est lancée alors que la seconde le sera au premier trimestre 2015. Toutes les constructions vont être accompagnées par la réalisation d'un groupe scolaire, d'un lycée, d'un CEM, d'une antenne administrative. Il est hors de question de bâtir des cités-dortoirs. Reste que le souhait des Soufis, c'est de pouvoir bénéficier du programme de l'habitat rural. C'est pour cela qu'on doit orienter notre stratégie vers ce type de programme qui correspond au mieux aux spécificités des citoyens du Sud et qui répond à leurs aspirations. Pour ce qui est de l'emploi, je vous surprends peut-être en vous disant que nous ne trouvons pas de main-d'œuvre, notamment dans le bâtiment. Le secteur de l'agriculture a absorbé le maximum des offres car nous sommes passés d'une superficie de 40.000 à 80.000 hectares. L'agriculture est devenue un créneau juteux malgré les dures conditions dans lesquelles travaillent les agriculteurs de la région. Nous sommes arrivés à couvrir 24% de la production nationale. C'est un immense progrès.
N'empêche que des manifestations ont secoué dernièrement des communes de la wilaya pour protester contre la dégradation du cadre de vie. Comment expliquez-vous cette donne ?
La protestation est quelque chose de normal qui relève de la nature de l'être humain et ce, parce que nous n'arriverons jamais à satisfaire les exigences de l'individu car il y a toujours d'autres besoins qui exigent une prise en charge. Malgré nos efforts, il restera encore des problèmes à régler. Je rends hommage à la société civile, aux représentants des quartiers et les notables qui participent au développement local. Il y a une bonne coordination entre l'administration et le citoyen. Parmi les objectifs ciblés, figurent l'amélioration du cadre de vie des services de l'administration, à travers la lutte contre la bureaucratie et la réhabilitation du service public. Maintenant, le citoyen peut avoir ses documents d'état-civil sans avoir à faire la chaîne. Malgré ça, il y a toujours des problèmes qui sont posés. Maintenant, il est vrai que ce n'est pas tout le monde qui adhère à la vision du développement local menée par l'Etat. Il y a l'opposition qu'il ne faut pas ignorer. Mais j'estime que c'est une bonne chose qu'il y ait une opposition constructive. Par contre. Les gens qui veulent nous faire revenir en arrière ne doivent pas avoir la mémoire courte. Les pouvoirs publics ont bien compris les choses. Il faut ouvrir les portes du dialogue et être en contact permanent avec la société civile.
D'où l'idée de la démocratie participative ?
Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales pense à un projet de la démocratie participative. L'idée est déjà bien ancrée à Oued Souf. Chaque semaine, nous organisons des rencontres avec des associations pour les écouter et connaître leurs préoccupations. Il faut dire aux gens la vérité. Il ne faut pas mentir. Je trouve que c'est une bonne chose quand le citoyen est engagé dans la gestion des affaires de sa commune. Je pense que s'il y est impliqué, il ne peut pas être manipulé.
Vous misez beaucoup sur le secteur du tourisme alors que ce dernier de l'avis des professionnels est en déclin. Peut-on savoir votre recette pour y remédier ?
La wilaya a des traditions en matière du tourisme. Avant la décennie noire, elle a été une référence en la matière. Malheureusement, cette période a rasé tout sur son passage. Nous sommes en train de reprendre les choses en main. Il s'agit d'un secteur vital et juteux qui pourra constituer une solution de rechange pour l'après-pétrole. Notre politique est d'orienter mais surtout créer les zones d'activité. Nous avons créé une zone d'extension touristique qui va abriter certains projets touristiques pour augmenter les capacités d'accueil au niveau de cette wilaya. Je reste convaincu que le tourisme saharien n'a pas besoin d'hôtels quatre étoiles. Il suffit qu'il y ait une volonté de la population et des autorités locales pour qu'on puisse réhabiliter le secteur et le remettre sur les rails. Nous avons installé, dans ce contexte, une commission chapeautée par le secrétaire général en étroite coordination avec les partenaires du tourisme. Je crois qu'on arrivera à redynamiser ce secteur. Pour moi, le tourisme est le secteur le plus important dans la wilaya après l'agriculture.
Où en est l'opération d'attribution des lots de terrain pour la construction de logements ?
L'opération se déroule en collaboration avec la société civile et les représentants de la population. Les choses ont été faites dans la transparence la plus absolue. Nous avons même procédé au tirage au sort pour repositionner les gens. Le citoyen est impliqué de la manière la plus efficace. Il n'y a eu aucune contestation. Nous avons expliqué aux citoyens toutes les procédures sans rien cacher et nous les avons associés à toute l'opération. Il y a des gens qui se sont accaparés des lots de terrain appartenant aux services des domaines, ce qui est inadmissible. Car il faut prendre en considération l'extension de la ville, la création du plan d'occupation du sol et surtout le principe d'utilité publique qui passe avant toute autre considération. Et malgré ça, nous avons proposé à ces citoyens de les déplacer ailleurs. Je peux vous assurer que l'opération se poursuit sans aucune forme de contestation.
La wilaya souffre toujours du problème de la remontée des eaux. Quelle est votre stratégie pour lutter contre ce phénomène ?
La wilaya a connu un sérieux problème de remontée des eaux particulièrement dans la commune d'El Oued. Il y a eu un investissement très lourd avoisinant les trois milliards de dinars pour régler ce problème. Pour la commune d'El Oued, le problème est résolu à 95%. On compte définitivement le régler cette année. Il y a aussi la mauvaise qualité de l'eau. Là aussi, il y a un investissement important qui consiste en la réalisation d'une station de dessalement de l'eau. Les travaux sont aujourd'hui relancés, après la résiliation du contrat avec l'entreprise grecque. En outre, nous avons prévu des projets de rénovation des réseaux d'AEP et de l'assainissement.
Quelle est la situation sécuritaire à El Oued mais aussi au niveau des frontières ?
La situation sécuritaire est maîtrisée. Nous n'avons pas connu de déplacements de populations de l'extérieur. Nos forces armées sont présentes au niveau des frontières. La meilleure preuve, c'est que nous sommes en train d'organiser des festivals le plus normalement du monde et dans la sécurité la plus totale.
Pour l'année 2015, quelles sont les perspectives de la wilaya ?
C'est d'achever ce que nous avons lancé. C'est de prendre en charge les insuffisances dont souffrent certains secteurs à l'image de la santé. En ce qui concerne l'agriculture, il est absolument important de régler définitivement le problème du foncier agricole. Il s'agit aussi de lancer les projets d'investissement notamment en matière de création de petites et moyennes entreprises afin d'accompagner l'agriculture qui sera le fer de lance de la wilaya d'El Oued.


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