« Peu importe le mois, l'essentiel est que cette décision sera appliquée cette année. Seulement, c'est la technicité de son application qui nécessite encore du temps », a-t-il répondu. En marge des travaux du 12e congrès national de l'UGTA, Sidi-Saïd a affirmé que cet article a été abrogé sur décision présidentielle et il n'y avait pas de blocage. « C'est de la malhonnêteté intellectuelle que de remettre en cause l'abrogation de cet article », a-t-il commenté. Selon lui, plus de 1,2 million des travailleurs de la Fonction publique sont concernés par cette mesure et donc par une augmentation de salaire. « Tous les travailleurs qui se trouvent dans la catégorie allant de 1 à 8 seront concernés », a-t-il précisé. Dans le secteur économique, public et privé, Sidi-Saïd a fait savoir que son application interviendra en enclenchant des négociations dans le cadre de la grille des salaires avec les responsables. Selon lui, la suppression du 87 bis sous-entend que la grille des salaires doit démarrer pour tous à partir de 18.000 DA, soit le seuil actuel du salaire national minimum garanti (SNMG). Concernant la révision du code du travail, le patron de l'UGTA a fait savoir qu'une commission se penche sur le sujet. « Nous n'avons pas l'habitude de nous précipiter pour régler une question aussi importante que le code du travail. Son règlement doit être l'émanation d'un consensus », a-t-il estimé. Et d'ajouter : « Il n'y a pas de divergence au sein de la tripartite concernant ce dossier important. » Le SG de l'UGTA, plébiscité la veille pour un mandat de cinq ans, a souligné que l'important, aujourd'hui, c'est de travailler ensemble pour mettre sur les rails l'économie nationale et en branle la machine de production. D'ailleurs, il a confirmé que le crédit à la consommation pour les produits algériens sera lancé au courant de cette année. Pour faire face à la conjoncture économique actuelle rendue de plus en plus difficile suite à la chute du prix du pétrole, Sidi-Saïd a appelé à la vigilance et à la mobilisation de tous. « Il ne faut pas voir cette chute comme un drame mais comme un éveil pour se retrousser les manches et mettre l'industrie nationale sur les rails », a-t-il souligné. Par ailleurs, les congressistes ont adopté, hier, les rapports des commissions régionales comme ils ont procédé à l'installation de la commission exécutive nationale, l'instance suprême de l'UGTA. Celle-ci devra se réunir le 25 du mois en cours pour l'installation de l'exécutif, comptant 12 membres, qui dirigera le syndicat pendant les cinq années à venir. Pour ce qui est des statuts, la commission de la région centre a demandé la création de fédérations régionales pour renforcer les structures de l'UGTA à l'intérieur du pays et leur donner plus de prérogatives pour participer activement au mouvement syndical. « Nous devrions instaurer la confiance au sein des structures de l'UGTA », a recommandé le rapporteur, ajoutant qu'il est impératif de renforcer la position de l'organisation au sein des entreprises privées. Dans son rapport, la même commission a souligné la nécessité d'organiser annuellement d'université d'été. La commission de la région a, quant à elle, proposé d'augmenter le nombre des membres de l'équipe exécutive alors que celle du Sud a insisté sur le recyclage des travailleurs pour qu'ils puissent s'adapter aux nouvelles technologies. La journée d'hier a été marquée par la création officielle de la Fédération algérienne des imams et morchidate. La clôture des travaux de l'UGTA, qui interviendra aujourd'hui, sera marquée par l'intervention du ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb.