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Rencontre avec Narcisse Youmbi, jeune réalisateur camerounais : «Le film d'animation est le seul moyen qui suscite l'émulation chez les artistes africains»
Pouvez-vous définir le cinéma d'animation ? Le cinéma d'animation regroupe les longs-métrages mais aussi les séries télé qui très souvent sont réadaptées sur grand écran. Pour moi, le film d'animation représente toute ma vie, vu que j'ai tout abandonné au Cameroun pour embrasser cette nouvelle expérience. Je crois que c'est le seul moyen actuellement de susciter l'émulation chez les artistes africains souvent désespérés. Parlez-nous de ce projet ? Ce projet n'est pas venu du néant. Au fait, c'est une œuvre que nous avons montée durant trois mois de répétitions, jour comme de nuit. Le thème traité a interpellé notre conscience ; l'oralité. Comment s'organise, en Algérie la formation cinéma d'animation ? Au fait, j'ai participé à la première édition du FIBDA (Festival international de la bande dessinée d'Alger) en tant que bédéiste, j'ai beaucoup appris de cette rencontre. Cela m'a permis de rencontrer d'autres bédéistes de contrées différentes, de débattre de multiples thématiques, de discuter de nos difficultés. J'ai découvert que les problèmes rencontrés dans mon pays sont partagés par plusieurs collègues. Il y a une dimension artistique, artisanale ? Bien évidemment. La réalisation d'un film d'animation est un art à part entière. Il est nécessaire de transmettre son idée aux autres, d'une manière cohérente et harmonieuse à travers la création du concept, de l'histoire, des personnages, de l'environnement. C'est aussi un cinéma d'auteur ? Contrairement au cinéma classique il n'y a pas de répartition des tâches, mais un seul auteur ? Une question à laquelle il m'est difficile de répondre. Ceci dit, je pense que le film d'animation est un film d'auteur, cependant il y a une ligne éditoriale ou bien encore une démarche que le réalisateur doit entreprendre. Quelles sont selon vous les perspectives en Algérie pour un jeune réalisateur du film d'animation ? Je pense que l'Algérie offre de grandes possibilités et joue un rôle important dans la promotion de la création. J'en suis d'ailleurs une preuve tangible. L'Algérie déborde de talents. Je remercie, par ailleurs tout ceux qui ont cru en mes capacités, notamment Djilali Beskri. Quelles sont justement les principales contraintes qu'un réalisateur peut rencontrer ? Il existe à mon avis un seul et principal obstacle, c'est le moyen financier. Quels types de défis doit-on relever ? Le plus important est d'être compris, pouvoir transmettre clairement l'idée principale à son équipe. Comptez-vous réaliser un autre film d'animation ? J'ai plein d'ambitions. J'aimerais bien réaliser un second épisode sur le conte africain. Une expérience tentante.